Des historiens, enseignants universitaires, juristes et moudjahidine ont été unanimes à dire que les évènements du 8 Mai 1945 étaient un véritable génocide, voire un crime contre l'humanité, appelant à juger les responsables devant le Tribunal pénal international (TPI). Lors d'une conférence organisée en commémoration du 71e anniversaire des massacres du 8 Mai 1945, Me Fatma-Zohra Benbraham, juriste, a indiqué que les évènements du 8 Mai 1945 à Sétif, Guelma et Kherrata «n'étaient pas seulement un massacre mais une guerre d'extermination préméditée et orchestrée par le colonialisme français pour liquider tous les Algériens dans une région donnée». Ces crimes considérés comme des crimes contre l'humanité ou ce qui est appelé «crime de l'Etat français» relèvent «inexorablement de la compétence du TPI car imprescriptibles», a-t-elle fait remarquer en faisant endosser «la responsabilité pénale et civile à l'Etat français».