Un prix de baril permettant d'assurer la stabilité du marché doit évoluer autour de 90 dollars, a affirmé hier le ministre de l'Energie et des Mines. Chakib Khelil, qui s'exprimait devant la presse en marge d'une présentation du bilan annuel de l'Agence nationale du patrimoine minier (ANPM), a ajouté que ce prix devrait être atteint durant le second semestre 2010. S'agissant du niveau actuel des cours, qui sont au-dessus des 70 dollars le baril, le ministre a précisé qu'il s'agit d'une «situation normale» en raison de facteurs liés en particulier à une baisse significative des stocks et à une révision à la hausse des prévisions de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) concernant la demande mondiale. Une hausse de la consommation de carburant, notamment aux Etats-Unis, et des prémices d'une reprise des économies américaine et chinoise, ainsi que la poursuite de la discipline des pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) quant au respect de leurs quotas de production sont également à l'origine du maintien des cours de l'or noir à hauteur de 72 dollars le baril, a ajouté le ministre. M. Khelil s'attend toutefois à une nouvelle baisse des prix, qui devraient être ramenés à évoluer entre 65 et 70 dollars le baril pour le reste de 2009, en estimant que les prix ne vont pas continuer d'augmenter mais qu'ils se stabiliseront, voire peut-être baisser à 65 ou 70 dollars le baril. Vendredi, les prix du pétrole évoluaient autour de 70 dollars au lendemain d'une envolée à plus de 73 dollars, rappelle-t-on.