Afin de faire face à ce phénomène, le ministre de l'Energie et des Mines somme les opérateurs du secteur à disposer d'ingénieurs géologues. Chakib Khelil, le ministre de l'Energie et des Mines a présidé hier au siège de son département une rencontre portant sur la présentation du bilan annuel de l'Agence nationale du patrimoine minier (ANPM). Le ministre évoquera à cet égard devant un important parterre composé des présidents d'agence, des responsables de la Sonelgaz ainsi que des responsables du secteur minier les conditions de travail au sein des exploitations minières : “Beaucoup d'opérateurs miniers n'utilisent pas de géologues et travaillent avec des manquements à l'hygiène, et il y a eu des fatalités où l'on a recensé des morts par manque de protection et de professionnalisme”, notera-t-il avant de noter, “je vois mal comment un exploitant peut respecter les techniques pour une valorisation optimale à la sécurité sans l'apport d'un ingénieur”. Il exigera de suite l'impératif de recruter des professionnels, en l'occurrence des ingénieurs miniers ou des géologues. Aussi et dans l'impossibilité du recours au recrutement de géologues ou d'ingénieurs miniers, le membre du gouvernement recommande “le recours momentané à un bureau d'étude”. L'essentiel étant de s'entourer de professionnels à même d'influer sur le rendement, l'hygiène et la sécurité de l'exploitation expliquera le ministre qui indiquera que “nous allons suivre cette opération”. Autrement dit, cette professionnalisation des exploitations minières sera soumise à des contrôles de son département à l'issue de sa formalisation via une instruction. C'est en effet à travers la police des mines “que nous allons faire respecter les règles d'hygiène et de sécurité”, notera le ministre. À ce propos, le ministre de l'Energie et des Mines expliquera que dans le cadre de partenariats avec les étrangers “le recrutement des ingénieurs miniers et géologues est surtout orienté vers l'emploi des ingénieurs algériens”. De même qu'il a revendiqué des “clauses” allouées à la formation. “On doit s'assurer qu'il y a une clause dans le cadre de notre partenariat avec des étrangers pour allouer une somme d'argent à la formation des cadres algériens, de même qu'il faut s'assurer du respect des clauses commerciales : il faut s'assurer que ce savoir-faire est utilisé et que des budgets lui sont alloués.” sollicité pour plus de précision sur la configuration du partenariat avec les étrangers, le ministre expliquera que la majorité dans ce partenariat est bien évidemment alloué à la partie algérienne dans son département. Il est prévu des formules où un exploitant privé local détient la majorité, un exploitant privé associé à un public détenant à eux seuls, la majorité ou un exploitant public ayant seul la majorité. Les prix du pétrole entre 65 et 70 dollars le second semestre 2009 L'année dernière au niveau des exploitations minières en raison du manque de sécurité, le ministre en a annoncé “quatre”. Evoquant le bilan pour 2008 de l'ANPM, le ministre qui le dira très positif s'appesantira sur l'organisation de l'agence : “Elle est composée de 60 personnes qui travaillent ensemble et qui ont d'importantes aptitudes en matière intellectuelles,” expliquera-t-il, et de noter : “Dans le même temps, le ministre abordera la banque de données géologiques, il dira qu'il souhaite la voir opérationnelle en 2010.” De même que s'agissant du portail du cadastre minier qu'il souhaite voir opérationnel avant fin 2009. Interrogé en outre sur son appréciation en tant que professionnel du prix actuel du baril de pétrole, le ministre indiquera que “le niveau actuel des cours, qui sont au- dessus des 70 dollars le baril correspondent à une situation normale”. La raison en est liée à un certain nombre de facteurs liés, particulièrement : à une baisse significative des stocks et une révision à la hausse des prévisions de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) concernant la demande mondiale. Dans le même temps, le ministre évoquera une hausse de consommation de carburant, notamment aux Etats-Unis, et “des prémices d'une reprise des économies américaine et chinoise ainsi que la poursuite de la discipline des pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) quant au respect de leurs quotas de production sont également à l'origine du maintien des cours de l'or noir à hauteur de 72 dollars le baril”, a ajouté le ministre. Aussi Chakib Khellil dira qu'il s'attend, à une nouvelle baisse des prix qui devraient être ramenés à évoluer entre 65 et 70 dollars le baril pour le reste de 2009 : “Je ne pense pas que les prix vont continuer à augmenter, ils vont peut-être se stabiliser ou, peut-être, baisser à 65 ou 70 dollars le baril”. Un prix de baril permettant d'assurer la stabilité du marché doit évoluer autour de 90 dollars, notera dans la foulée Chakib Khelil, tout en expliquant en substance qu' “un prix assurant la stabilité du marché pétrolier doit évoluer autour de 90 dollars le baril. Il devrait être atteint entre la moitié et la fin 2010”. De son côté, le président du conseil d'administration de cette agence, expliquera qu'en 2008, l'agence a attribué 187 titres miniers pour un montant de 4,51 milliards de dinars. Ces autorisations se composent de 166 titres relatifs à des substances minérales industrielles et de 21 pour des substances minérales métalliques. Les titres miniers relatifs aux substances minérales industrielles, destinées en grande partie au secteur du BTPH, ont porté sur 147 titres en exploration et 19 en exploitation pour des recettes de plus de 3,6 milliards.