Les 421 membres du CN devront, sans surprise, valider la «short-list» de 20 membres du bureau que proposera Ahmed Ouyahia, patron du parti. Le Rassemblement national démocratique (RND) tiendra la première session ordinaire de son conseil national post-congrès les 3 et 4 juin à la Mutuelle des matériaux de construction de Zéralda. Dans un courrier datant du 14 mai, Ahmed Ouyahia a invité les coordinateurs des bureaux de wilaya à se préparer et à en informer les concernés. Le secrétaire général du RND, sorti victorieux du dernier congrès extraordinaire transformé en cinquième congrès ordinaire, tient donc sa promesse en organisant cette cession, un mois après, comme prévu. Sans doute, c'est l'élection du bureau national du parti qui est au centre des priorités. Les 421 membres du CN devront, sans surprise, valider la «short-list» de 20 membres du bureau que proposera le patron du parti. Après avoir écarté tous ses adversaires, à l'image de Nouria Hafsi, Tayeb Zitouni, Chérif Rahmani, Boubekeur Benbouzid et même Belkacem Mellah, le secrétaire général du deuxième parti du pouvoir dispose de la confiance totale du conseil national. Il ne trouvera donc aucune opposition à la liste qu'il va proposer au vote. Le directeur de cabinet du président Abdelaziz Bouteflika est plus fort que jamais, maintenant qu'il dispose de son soutien. Outre l'élection du bureau national du RND, les membres du conseil national auront à débattre de 5 autres points inscrits à l'ordre du jour. Il s'agit du débat général sur la situation politique, économique et sociale du pays, de l'étude des projets de règlement intérieur du parti, de la déclaration finale de la session et du programme de travail pour le deuxième semestre 2016, en plus d'autres points divers. L'ouverture des travaux est fixée pour vendredi 3 juin à 9h, tandis que l'accueil des délégations est prévu la veille. Après avoir été déboutés par le Conseil d'Etat dans leur plainte demandant le report du congrès extraordinaire, pour cause de violation des statuts du parti, les opposants à Ahmed Ouyahia ont disparu de la scène. Ayant compris certainement, notamment après le message de félicitations que lui a adressé Bouteflika, que l'homme est soutenu en haut lieu et qu'il serait inutile de tenter de le renverser. Ahmed Ouyahia compte désormais réinstaurer la discipline au sein de sa formation politique. «Il n'y aura plus de place au diktat de la minorité», avait-il lâché à l'ouverture des travaux du dernier congrès tenu à l'hôtel El Aurassi.