Une délégation iranienne devait se rendre hier en Arabie saoudite pour de nouvelles discussions afin de tenter de trouver un accord sur le pèlerinage des fidèles iraniens à La Mecque, a écrit l'agence officielle iranienne Iran. De premiers pourparlers s'étaient tenus en avril en Arabie saoudite pour fixer les conditions de l'organisation du pèlerinage de cette année, une gigantesque bousculade ayant fait 2300 morts dont plus de 450 Iraniens lors du dernier hadj en septembre 2015. Téhéran avait alors dénoncé l'«incompétence» de Riyad. D'après Téhéran, Riyad proposait en avril de délivrer aux fidèles iraniens des visas dans un pays tiers et refusait que les pèlerins soient transportés par des avions iraniens. Ce que l'Iran a refusé. «Une délégation de six personnes partira cet après-midi en Arabie saoudite à l'invitation du ministre saoudien chargé du Hadj pour des négociations», a indiqué Saïd Ohadi, le chef de l'Organisation iranienne du hadj. «Les discussions auront lieu mercredi (aujourd'hui, ndlr) à Djeddah». Le 12 mai, le ministre iranien de la Culture, dont dépend l'Organisation du Hadj, avait indiqué que les «conditions n'étaient pas remplies» pour que les Iraniens fassent le grand pèlerinage de La Mecque à la fin de l'été. Il avait accusé les Saoudiens de «sabotage». L'Arabie saoudite avait réagi en niant chercher à empêcher les fidèles iraniens d'accomplir le grand pèlerinage de La Mecque. L'Arabie saoudite est accusée par une grande partie de la communauté internationale de soutenir des organisations extrémistes en Syrie. L'Iran soutient le gouvernement de Damas contre Daech et Al Qaïda.