La grève de trois jours déclenchée par les travailleurs du secteur des finances qui s'est poursuivie hier n'a pas été sans conséquences. Des files interminables de citoyens se sont formées hier devant le portail de l'hôtel des Finances, sis à El Coudiat, pour s'acquitter de la vignette automobile notamment. Devant l'insistance des citoyens et le refus des travailleurs d'ouvrir le grand portail, les agents des services de sécurité ont été contraints d'intervenir à chaque fois pour pallier d'éventuelles rixes et dérapage entre les grévistes et les citoyens. De leur côté, les protestataires représentés par M. D. Boulifa, président de l'Union algérienne des fonctionnaires des finances de la wilaya, a estimé que le débrayage de trois jours, entamé dimanche, sera évalué par le conseil national et se dit comprendre les doléances des citoyens, mais «nous étions lésés dans nos droits et notre grève est le seul moyen de faire entendre notre voix», a-t-il soutenu. Il est à préciser que depuis trois jours, les services du Trésor, des impôts, du contrôle financier et des Domaines sont en grève répondant à l'appel du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap). Les revendications sont d'ordre socioprofessionnel et compte, entre autres, la révision de certains articles du statut particulier et du régime indemnitaire, ainsi que l'intégration de tous les travailleurs des corps communs du secteur des finances au sein des corps techniques avec bénéfice du même régime, la promotion automatique dans des grades supérieurs pour tous les travailleurs ayant 10 années d'ancienneté et plus. De même, il est exigé de calculer la prime de rendement sur la base du taux de 40%, l'intégration des travailleurs contractuels dans des postes permanents, selon le diplôme de chacun, l'abandon du gel actuel des concours internes et la création de centres de formation et de recyclage pour les employés.