Les services du Trésor, des impôts, du contrôle financier et des domaines ont entamé, hier dimanche 22 mai, une grève de trois jours, paralysant ainsi l'hôtel des finances dont les portes sont restées closes avec une bonne partie des employés rassemblés dehors et dans le hall de l'immeuble. Selon le président de la fédération du secteur des finances de la wilaya de Constantine, M.D. Boulifa, le débrayage se poursuivra jusqu'à mardi prochain, 24 mai, et cela à l'appel du mot d'ordre de grève du syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap). Concernant le taux de suivi de cet arrêt de travail, notre interlocuteur le situera vers 10 heures et demie « entre 80 et 85%» et, affirmera-t-il, «en tout cas, j'ai en ce moment 250 signatures d'employés s'engageant dans le mouvement de protestation initié par la tutelle syndicale et ce, sur un ensemble de près de 350 travailleurs ». Non sans préciser que ce débrayage est suivi également par les trésoreries communales, les inspections communales des finances, etc. Et d'indiquer que « la décision de cette grève a été prise en raison de l'échec des discussions entre la fédération nationale et les représentants de la tutelle ministérielle (le secrétaire général et le directeur des ressources humaines) qui se sont rencontrés à trois reprises, mais sans résultats palpables». C'est également en raison de la volte-face de la même tutelle qui a promis «l'organisation d'une réunion officielle», spécialement pour débattre et dégager des solutions aux revendications socioprofessionnelles du secteur, réclamées par la fédération nationale, «mais n'a pas tenu parole». Sans omettre aussi d'annoncer «l'organisation de sit-in de protestation des employés du secteur à l'échelle nationale le 20 avril dernier et qui se voulaient un ultime avertissement, et qui n'a eu aucun effet, malheureusement ». Ainsi, soulignera-t-il, « à chaque fois que nous parlons de points socioprofessionnels, la tutelle rétorque par la fermeture du dialogue et c'est contraints et forcés que ce débrayage a été lancé ». Et de rappeler quelques points de la plateforme de revendications des travailleurs du secteur, avec en 1er la révision de certains articles du statut particulier et du régime indemnitaire, ainsi que l'intégration de tous les travailleurs des corps communs du secteur des finances au sein des corps techniques avec bénéfice du même régime, la promotion automatique dans des grades supérieurs pour tous les travailleurs ayant 10 années d'ancienneté et plus. De même qu'il est exigé de calculer la prime de rendement sur la base du taux de 40%, l'intégration des travailleurs contractuels dans des postes permanents, selon le diplôme de chacun, l'abandon du gel actuel des concours internes et la création de centres de formation et de recyclage pour les employés, notamment.