La grève de trois jours observée par les fonctionnaires à l'appel du Snapap-Felfoul a pris fin hier sur fond de satisfaction. Non pas la satisfaction de la plate-forme de revendications socioprofessionnelles mais celle d'avoir réussi à relever le défi de paralyser 36 secteurs de la Fonction publique. En effet, le syndicat dirigé par Belkacem Felfoul s'enorgueillit d'avoir réussi sa démonstration de force pour faire pression sur le gouvernement. Le taux de suivi national de la grève nationale des fonctionnaires n'a cessé d'augmenter au fil des jours et en dépit “des menaces et des intimidations dont ont fait l'objet les grévistes". De 75% le premier jour, le taux a grimpé le lendemain à plus de 81% pour atteindre au troisième jour les 85%. “Et c'est là une grande réussite et une grande mobilisation de la base qui s'accroche toujours à ses revendications légitimes en vue de mettre fin à la hogra, à l'exclusion et à la préservation de la dignité des travailleurs algériens par un salaire digne", indique le communiqué du syndicat. Ce dernier convoquera son secrétariat national la semaine prochaine pour évaluer cette grève et décider des prochaines actions de protestation. “Le syndicat reste ouvert à toutes les options" dont un débrayage illimité que les responsables syndicaux n'ont pas écarté lors du dernier point de presse tenu au siège du syndicat. Saluant la détermination historique des nombreux fonctionnaires, le Snapap leur demande de “rester mobilisés pour un éventuel durcissement du mouvement au cas où le Premier ministère ne répondrait pas aux revendications soulevées". Celles-ci s'articulent notamment autour de la révision des statuts particuliers et des régimes indemnitaires des fonctionnaires à leur tête les corps communs, les ouvriers professionnels et les agents de sécurité. Le Snapap réclame aussi la tenue de bipartite pour débattre des problèmes des travailleurs, l'actualisation des lois sociales, l'intégration des contractuels et la promotion d'office après dix ans de service. M. B.