Les importations de véhicules neufs par les personnes physiques ou morales pour leurs propres besoins sont désormais autorisées. Ces importations non destinées à la revente ne seront pas concernées par la délivrance d'une licence d'importation. Selon une note de la Direction générale des Douanes qui a été rendue publique, hier, les services douaniers sont tenus informés que les importations de véhicules neufs par les personnes physiques ou morales pour leurs propres besoins et non destinés à la revente ne sont pas astreintes à la délivrance d'une licence d'importation. Cette autorisation d'importation a été décidée également suite à une instruction du ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb. Mais elle reste limitée et soumise au respect du nouveau cahier des charges sur les normes automobiles en vigueur en Algérie. Pour les services des Douanes, le contingent quantitatif fixé par le gouvernement à 152 000 unités pour l'année 2016 est réservé exclusivement aux concessionnaires automobiles dûment agréés. Autrement dit, les entreprises et les particuliers peuvent importer des véhicules sans passer par les concessionnaires. Mais, ces importations ne doivent pas alimenter le marché noir. Un contrôle et un suivi rigoureux s'impose alors dans ce domaine pour éviter des abus, surtout des achats fictifs pour effecteur des transferts illicites de devises ou l'achat de véhicules inutiles et très coûteux. Dans le passé, ces autorisations étaient accordées surtout pour les détenteurs de licences de moudjahidine, le personnel diplomatique, les hauts fonctionnaires de l'Etat, ainsi que les immigrés algériens voulant rentrer définitivement au pays. Les entreprises avaient des autorisations pour ce type d'opération. Ce qui a permis d'éviter de longues attentes pour être livrées. Les volumes ont atteint parfois les 30 000 unités par an. Mais, étant donné la demande encore élevée sur les bagnoles, il n'est pas exclu de voir les importations des entreprises et des particuliers exploser. Dans tous les cas de figure, la décision des pouvoirs publics permettra du moins de faire baisser la tension sur le marché des véhicules en Algérie surtout pour ceux qui souhaitent importer directement chez les pays fournisseurs. Certains experts et intervenants ont même plaidé le retour au système d'importation de véhicules d'occasion de moins de trois ans. Une option qui n'a pas été d'ailleurs exclue pour le ministère du Commerce. Le ministre du Commerce, Bakhti Belaib a indiqué à ce sujet qu'un possible retour des importations de voitures de moins de trois ans est envisageable. Selon lui, «cette formule tant réclamée et dont les coûts sont moindres reste une option», mais a ajouté qu'il sera d'abord examiné l'impact de la réduction du quota instauré dans le cadre des licences d'importation. Toutefois, il y a lieu de souligner que l'entrée en production des différents projets de montage d'automobiles annoncés par les constructeurs européens et asiatiques à partir de l'année 2017 devra atténuer cette effervescence pour les cylindrées. Désormais, c'est la course contre la montre et le gouvernement est fortement attendu sur les textes réglementaires régissant l'industrie de montage de véhicules qui n'ont pas encore vu le jour. Les concessionnaires s'impatientent aussi pour les avantages que va offrir l'Etat à ce type de projets.