Le président du conseil d'administration de Condor, Abderrahmane Benhamadi, a coupé court hier aux rumeurs concernant l'arrêt du projet de réalisation de l'usine Peugeot en Algérie. Dans une déclaration au Temps d'Algérie, le patron de Condor, qui est partie prenante de ce projet, a souligné en des termes clairs que «la réalisation de ce projet est toujours maintenue. Il n'existe pas de volonté de bloquer cet investissement très porteur pour l'économie nationale». Il dira dans sens que «le ministère de l'Industrie et des Mines est en train d'étudier le dossier». Benhamadi a ajouté qu'après la finalisation de l'étude en question au niveau du département de Bouchouareb, la seconde étape consistera en l'entame des travaux de réalisation. Selon le patron du groupe Condor, actionnaire dans ce projet d'investissement, la future usine sera implantée à Oran et la durée de réalisation est estimée entre 12 et 18 mois. S'agissant des modèles de véhicules qui devraient être fabriqués dans un premier temps, il a indiqué qu'«en principe, on va démarrer avec la Peugeot 301, Citroën Elysée et la 208». Le taux d'investissement global sera de l'ordre de 120 millions d'euros, a-t-il soutenu. A une question sur les capacités de fabrication, notre interlocuteur n'a pas dévoilé de chiffres, en indiquant que «pour l'heure, le nombre importe peu. Ce qui est urgent, c'est la finalisation de l'étude au niveau du ministère de l'Industrie». Concernant les prix des véhicules, Benhamadi a estimé qu'ils vont baisser à l'avenir après la réalisation des usines de montage. La signature de l'accord portant implantation de l'usine PSA Peugeot Citroën en Algérie était prévue le 10 avril, lors du sommet Algérie-France, organisé à l'occasion de la visite du Premier ministre français Manuel Valls. Mais la partie algérienne a décidé de reporter cette signature à une date ultérieure. Certains observateurs avaient évoqué un report inattendu, car la signature de l'accord était officiellement prévue lors du déplacement du Premier ministre français à Alger. L'hypothèse d'un report lié aux tensions entre Alger et Paris a été fortement soulignée. Mais le président du FCE, Ali Haddad, avait évoqué la question lancinante du faible taux d'intégration qui ne répondait pas aux attentes des pouvoirs publics et du monde du patronat.