Trois monuments datant de différentes périodes de l'histoire de l'Algérie ont été classés au patrimoine culturel national par arrêtés ministériels publiés récemment au Journal Officiel du 8 mai 2016. Ces arrêtés concernent le Mausolée du roi numide Syphax (IIIe siècle avant JC) à Aïn Temouchent, le bâtiment ex-Rocher noir à Boumerdès - siège de l'exécutif du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) entre le 19 mars et le 3 juillet 1962- et le site archéologique de gravures rupestres Bélier de Boualem à El Bayadh. Les textes fixent les superficies des zones classées et leur délimitation, y compris la délimitation des périmètres de protection au- delà des sites concernés. De ce fait, sont interdites toute «construction ou intervention sur et dans les abords immédiats» des sites, tout «autre type d'aménagement» ou de «nouvelle construction» dans les zones de protection afin de «ne pas gêner la visibilité (des) monument(s)». Des plans permanents de sauvegarde et de mise en valeur fixeront ainsi les «obligations à la charge des occupants» des sites et de leurs alentours immédiats pour le Mausolée royal de Syphax et la station de gravures rupestres du Bélier de Boualem. Les arrêtés, datés du 3 décembre 2015, prévoient également des «sanctions», en vertu de la loi n°98-04 du 15 juin 1998 relative à la protection du bien culturel pour tout contrevenant. Le monument «Mausolée royal de Syphax», un des témoins matériels de la période numide en Algérie, avait fait l'objet d'actes de vandalisme, avait alerté la direction de la Culture de Aïn Temouchent. Pour sa part, le Centre national de recherches archéologiques (Cnra) prévoit, avant la fin de l'année, des opérations de prospection et de fouilles dans ce périmètre, en collaboration avec des experts autrichiens, a indiqué son directeur, Farid Ighilahriz. Situé en plein centre-ville de Boumerdès, le «siège de l'exécutif provisoire - Rocher noir» a gardé, à ce jour, son architecture originelle. Dans cette même édition du Journal Officiel, trois instances de classement de l'ex-hôtel communal, du siège de la poste centrale et de la gare ferroviaire de la ville de Skikda, au titre de monuments historiques de style néo-mauresque ont été publiées.