Espoir déçu, confiance trahie… Depuis sa nomination, en mai 2014, la ministre de l'Education nationale fait face à des campagnes de dénigrement cycliques savamment orchestrées par des milieux bien connus. Ceux qui, aujourd'hui, écument les plateaux des chaînes de télévision et occupent les colonnes d'une certaine presse acquise aux thèses populistes et rétrogrades, ont dévoilé leur jeu. Ils n'en ont cure de l'avenir des élèves ; leur principal objectif est de pousser la ministre à la démission. Machiavéliques à souhait, tous les moyens sont mis à contribution pour atteindre cet objectif. A ce titre, leur propagande a atteint des proportions à laquelle même Goebbels n'aurait pas pensé. Cette vidéo – tirée des archives – montrant la ministre de l'Education nationale émue devant un enfant autiste récitant un poème, remise au goût du jour, pour servir les desseins de ses détracteurs, renseigne sur le degré d'acharnement de ces derniers. Elle dénote non seulement l'ampleur des dégâts causés par la fuite à grande échelle des sujets du bac, mais surtout l'acharnement de certains cercles hostiles à Nouria Benghebrit et qui sont à l'affût de la moindre occasion pour la perturber. Pourtant, sans aucune appartenance politique, elle a dû faire face à une campagne violente des milieux islamistes, mais aussi de la part des conservateurs des partis soutenant le gouvernement. Mue par la conviction de bien faire, redresser un secteur en plein naufrage, elle avance sur un terrain miné, «assorti» d'injures et de critiques acerbes. Ses détracteurs guettent le moindre «faux pas» pour passer à l'attaque. De l'épisode de l'intégration de la derdja (arabe populaire) à l'école, aux fuites du bac, en passant par la fronde des contractuels et le programme de deuxième génération, Benghebrit n'a pas cédé au chantage. Elle compte aller jusqu'au bout de cette œuvre de «redressement» du secteur qui a fédéré une large adhésion. La campagne virulente menée par les islamo-conservateurs autour de certaines propositions de réformes s'est soldée par des appels à la démission. Des membres des groupes parlementaires FLN et RND et leurs relais des syndicats du secteur se sont également mis du côté des islamistes qui réclament la tête de Mme Benghebrit. Cette détermination à «s'accrocher» a valu à la ministre l'estime de pans entiers de la société. D'ailleurs, une pétition en sa faveur est lancée par les internautes, appelant la ministre à «tenir bon» et à poursuivre l'œuvre de réforme de l'école. A noter que depuis qu'elle est à la tête de ce département ravagé par des années de régression, la ministre, animée par une volonté de redonner à l'école algérienne ses lettres de noblesse, essuie des attaques de toutes parts. Ses adversaires assimilent ses décisions à une tentative de nuire à l'arabe et à l'Islam. Mais, en dehors de cet acharnement contre la ministre, où étaient les détracteurs de Mme Benghebrit quand nous avions frôlé l'année blanche, à cause de l'entêtement de ceux-là-mêmes qui, aujourd'hui, appellent à l'annulation du baccalauréat ?