Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a procédé hier à partir de la plage Caroubier d'Azeffoun, dans la wilaya de Tizi Ouzou, au lancement officielle de la saison estivale 2016. Le représentant du gouvernement qui avait été accueilli à l'entrée de la plage du Caroubier au centre-ville d'Azeffoun dans une ambiance de fête marquée par de nombreuses activités initiées par les autorités locales et les associations activant dans le secteur du tourisme, de la jeunesse et des sports, s'est dit émerveillé par la beauté du site mais aussi par toute la région de Kabylie. «Je suis dans une grande région de la grande Algérie», lance Hamid Grine à l'adresse des centaines de présents, avant de dresser un tableau féérique de cette ville d'Azeffoun qui a enfanté une pléiade d'artistes, en citant El Anka, El Ankis, Ammari et Abderrahmane Aziz. «Si Azeffoun a enfanté autant d'artistes de talent, c'est surtout grâce à la beauté de cette région qui se trouve dans cette belle Algérie», ajoute le ministre qui a profité de l'occasion pour visiter les différents stands d'exposition mis en place par les organisateurs de la saison estivale. Une exposition qui devra sillonner les nombreuses plages de la wilaya de Tizi Ouzou, tout au long de la saison estivale, afin de permettre aux estivants, notamment étrangers, de faire la découverte du patrimoine local. Alors que le cortège ministériel prenait la route en début d'après-midi à partir de la ville d'Azeffoun, pour se diriger vers le village Oulkhou, où le ministre de la Communication devait se recueillir sur la tombe du défunt journaliste Tahar Djaout, des dizaines de citoyens du village Ighil Mhand, dans la commune d'Aït Chaffa, ont décidé de fermer la RN24, afin de réclamer l'annulation du projet de la création d'une zone d'extension touristique (ZET) au niveau de la localité de Sidi Khelifa, en évoquant notamment la nature agricole de la région et surtout le caractère privé des terrains à exproprier pour ledit projet. Le cortège bloqué Une action qui a poussé le cortège ministériel à marquer une halte sur la même route durant plus d'une demi-heure, avant de rebrousser chemin et retourner à Tizi Ouzou. Mais avant cela, Hamid Grine a tenu en personne à descendre de sa voiture pour voir les manifestants avec lesquels le représentant du gouvernement, en compagnie du wali de Tizi Ouzou, a eu une discussion à bâtons rompus en présence des journalistes. «Je voulais connaître les raisons de cette action, et en ma qualité de ministre de la République, je voulais écouter les doléances de ces citoyens même si leurs revendications ne concernent pas mon département», a déclaré Hamid Grine lors d'un point de presse organisé au siège de la wilaya à l'issue de sa visite. Pour Grine, la décision de ne pas poursuivre sa route vers le village natal de Tahar Djaout a été prise afin d'éviter tout débordement. «J'ai écouté les manifestants qui m'ont demandé de transmettre leurs doléances à mon collègue du Tourisme et j'ai accepté. J'ai profité de ma visite à Azeffoun pour me recueillir sur la tombe de mon défunt ami et confrère Tahar Djaout, mais face à ce qui s'est passé en cours de route, j'ai préféré annuler cette cérémonie pour la simple raison que je voulais éviter tout débordement», explique Hamid Grine qui a tenu surtout à démentir les informations parus dans certaines sites hier en début d'après-midi. «Certains sites ont parlé d'un empêchement alors que personne ne m'a empêché de me rendre au village de Tahar Djaout. Bien au contraire, les manifestants se sont montrés courtois envers moi et ils ont même décidé d'ouvrir la route pour permettre à mon cortège de poursuivre son chemin, mais j'ai préféré annuler cette cérémonie», précise le ministre.