L'anniversaire de l'assassinat de Tahar Djaout a été marqué hier par un recueillement sur la tombe du poète assassiné dans son village natal Oulkhou dans la commune d'Azeffoun (wilaya de Tizi Ouzou). En dehors d'Akli Gasmi, ami d'enfance de Djaout et de la soeur du romancier, il n'y avait pas vraiment de présence particulière d'anciens compagnons de Tahar Djaout hier à Oulkhou, ni d'hommes de culture ni de la région ni ceux d'envergure nationale. Tahar Djaout a-t-il été oublié par les siens? La question mérite vraiment d'être posée au vu de la froideur qui a caractérisé la cérémonie de recueillement qui s'est déroulée hier matin dans le village paradisiaque d'Oulkhou, agréablement coincé entre ciel, mer et montagne et qui fut méticuleusement décrit avec talent dans plus d'un écrit romanesque de l'auteur des Rets de l'oiseleur. Tahar Djaout mérite beaucoup mieux. Quand bien même vingt-deux années sont passées depuis le lâche assassinat l'ayant visé, un hommage digne de la stature d'écrivain qui est la sienne aurait dû être organisé dans son village natal. Parallèlement à ce timide recueillement, la Maison de la culture Mouloud Mammeri a abrité des activités culturelles en guise d'hommage à l'auteur des Vigiles. Ainsi, une exposition autour de la vie et l'oeuvre du poète est abritée par les halls de l'établissement culturel de la ville des Genêts ainsi que des conférences animées par des enseignants à l'université de Tizi Ouzou. Un documentaire sur Tahar Djaout est également au menu.