Le syndicat national algérien des psychologues (Snapsy) tiendra aujourd'hui à partir de 10h un sit-in devant le siège du ministère de la Santé. Cette action interviendra suite au «mutisme et à l'indifférence de la tutelle quant à notre principale revendication, à savoir la classification du psychologue dans la catégorie 13 avec la garantie de la graduation dans le cursus professionnel», a indiqué hier Khaled Keddad, président du Snapsy. «Nous avons signé un accord avec le ministère de la Santé portant sur notre classification, mais aucune suite n'a été donnée à cet engagement de la part de ce dernier», précisant dans ce sens qu'«aucune audience ne lui a été accordée par le ministre de la Santé, Saïd Barkat, depuis son installation en juillet dernier. «Il n'a jamais jugé utile de nous recevoir et de prendre acte de nos doléances, alors que l'ancien ministre, que l'on considérait comme quelqu'un de dur, nous a reçus 3 fois. C'est avec lui d'ailleurs que nous avons signé ledit accord», indique-t-il. Les deux parties se sont mises d'accord, après deux ans de négociations, sur le classement du psychologue à la catégorie 13. «Le ministre de la Santé, qui a signé cet accord et s'est engagé à le défendre, s'est rétracté le 25 janvier dernier. Dans le cadre de la commission ad hoc avec la fonction publique, ils se sont mis d'accord sur un autre classement des psychologues à la catégorie 12 sans notre consultation et consentement», déplore encore le président du Snapsy. Le Syndicat des psychologues, qui se dit déterminé à aller jusqu'au bout de ses revendications, a saisi le président de la République ainsi que le Premier ministre par une correspondance dans laquelle il a énuméré toutes ses préoccupations. A propos d'un éventuel recours à la grève si la tutelle fait toujours la «sourde oreille», notre interlocuteur estime que «cette option n'est pas valable avec le ministère de la Santé qui refuse encore de nous recevoir», ajoutant que «les pouvoirs publics ignorent les grèves quand il s'agit des secteurs de la santé ou de l'éducation nationale».Un autre sit-in est prévu demain devant le siège de la fonction publique.