Les habitants d'Ettout, un petit village relevant de la commune de Dirah, située à une cinquantaine de kilomètre à l'extrême sud de Bouira, crient à la marginalisation. Leur localité qui est pourtant à deux kilomètres du chef-lieu communal n'a bénéficié d'aucun projet de développement. «Malgré la proximité de notre localité avec le chef-lieu de la commune, aucun projet de développement n'a été encore inscrit. Nous n'avons ni l'eau potable, ni le gaz naturel, ni une route digne de ce nom. Rien ne nous pousse à continuer de vivre dans cette localité», lit-on dans une requête adressée au premier responsable de la wilaya. Les signataires de la requête ont indiqué avoir nourri un grand espoir de voir enfin l'alimentation de village par ce combustible en 2014. Le projet en question a été détourné au profit d'un autre village, d'après les habitants. Ainsi, pour s'approvisionner en eau potable, les villageois doivent payer à des prix parfois exorbitants les citernes. À cela s'ajoute le retard accusé par les services de la société de distribution d'électricité et du gaz de Bouira de raccorder plusieurs maisons et réalisé dans le cadre du programme de l'habitat rural en électricité. Les habitants d'Ettout se demandent pourquoi leur localité est marginalisée et délaissée par les pouvoirs publics. Ils demandent au wali d'intervenir pour mettre fin à cette situation qui n'a que trop duré.