En dépit des garanties des mandataires quant à la disponibilité des produits de large consommation, notamment les fruits et légumes, qui mènera directement à la baisse des prix sur le marché, il reste que les coûts de ces produits depuis le début du Ramadhan sont toujours excessifs par rapport aux semaines précédentes si l'on se réfère à la règle de l'économie de marché où les prix sont fixés selon l'offre et la demande. Sollicité sur cette question, le président de l'Association national des consommateurs et artisanats (Anaca), Boulenouar El Hadj Tahar, a estimé que d'ici quelques jours, surtout avec l'abondance de certains produits, les prix vont baisser d'une moyenne de 20 DA par kilogramme. Il dira dans ce sens que le fait que la saison de la récolte débutera fin juin, les prix des légumes et fruits vont perdre environ 15% de leur coût. A une question relative à la hausse importante des prix enregistrée sur la pastèque, l'interlocuteur a expliqué que la hausse est due à une forte demande par rapport à l'offre, et que c'est tôt pour la saison. Concernant les quantités de fruits et légumes commercialisées depuis le premier jour de ce mois sacré, il relève qu'«au niveau des 43 marchés de gros dans le pays, il y a plus de 3 millions de quintaux». Le président de l'Anca n'a pas manqué de souligner que dans la première dizaine de Ramadhan, plus de 400 millions de baguettes ont été fabriquées au niveau des boulangeries. Quant aux viandes rouge et blanche, il a souligné que «la consommation a atteint les 25 000 tonnes». S'agissant du gaspillage, devenu d'ailleurs une habitude chez les citoyens durant ce mois sacré, il a indiqué que le taux est toujours très élevé. «Depuis le premier jour, les consommateurs ont jeté environ 10% de leurs achats». Ajoutant que «la consommation des aliments a augmenté de 30% par rapport à la période d'avant le carême». Notre interlocuteur a estimé qu'il y a un changement en ce qui concerne la culture du consommateur. «Les Algériens ont compris que dans ce genre d'occasion, il n'y a plus de crainte sur le manque de produits sur le marché», a-t-il dit. Il y a lieu de rappeler que selon les ministres du Commerce et de l'Agriculture, la forte augmentation des prix entre le commerce de gros et le commerce de détail ne peut laisser indifférents les responsables des secteurs du commerce et de l'agriculture. «On peut même aller jusqu'au plafonnement des prix de certains produits», a insisté le ministre de l'Agriculture Abdeslam Chelghoum, selon lequel le phénomène de la hausse des prix et aussi dû au fait que les détaillants s'approvisionnent en deuxième ou troisième main. Belaïb avait ajouté que le gouvernement est en train de chercher des solutions à ces problèmes d'approvisionnement et de prix, en collaboration avec l'Association des mandataires avant de prendre une quelconque décision.