Comme à l'accoutumée, durant le mois sacré du Ramadan, la nourriture prend une place trop importante. Emissions culinaires, larges variétés de denrées alimentaires, budget «alloué» à la nourriture à la hausse, sans oublier les heures passées par les ménagères dans leurs cuisines à préparer d'innombrables plats pour l'iftar. Bien que l'idée du gaspillage soit inconcevable pour les musulmans durant le Ramadhan, il n'en demeure pas moins qu'en pratique, le constat est autre. En effet, des foyers cuisinent des quantités conséquentes, et dans bien des foyers, ce surplus de nourriture finit malheureusement dans les ordures. C'est le cas par exemple à Chlef où, selon un écologiste, plus de 40% des plats préparés pour le mois de Ramadhan sont jetés. Les foyers chélifiens ont tendance à cuisiner plus de trois plats pour l'iftar. Ce gaspillage alimentaire a des conséquences néfastes sur l'environnement. Dans une ville comme Chlef, le trop-plein de déchets qui en résulte sera difficilement recyclé, et créera donc des émissions nocives. Le ramadhan bouleverse effectivement les comportements sociaux, fait exploser la consommation alimentaire et provoque l'inflation. Il se distingue par tous les excès. A titre d'exemple, à Chlef, 20 à 40 tonnes de nourriture finissent à la décharge publique quotidiennement, selon l'entreprise de nettoyage et d'embellissement de la commune de Chlef, (Tetach). Le responsable de cette entreprise, Amari Redouane, explique : «D'habitude, 185 tonnes d'ordures ménagères sont ramassées quotidiennement, mais pendant le mois de Ramadhan, l'entreprise enregistre 205 à 220 tonnes d'ordures ménagères par jour, soit une différence de 20 à 40 tonnes de nourriture de plus gaspillées». Les spécialistes recommandent, pour réduire un tant soit peu ce gaspillage, d'établir un menu pour la semaine.