En attendant la diffusion officielle des résultats du baccalauréat session 2016 par l'Office national des examens et concours (Onec), la correction des copies a pris fin hier, avec des estimations portant sur un taux de réussite appréciable en mathématiques. Après avoir terminé les trois opérations de correction, qui seront transmises à l'Onec avant l'affichage officiel des résultats, prévu au plus tard le 15 juillet, jour où le sort des quelque 818 000 candidats sera connu. Néanmoins, ces derniers peuvent le savoir la vieille de l'affichage officiel, en consultant le site de l'Onec. Pour cet examen qui a connu cette année une session partielle suite au scandale des fuites des sujets, les premières estimations parlent d'un taux de réussite aux alentours de 50%, avec un pourcentage de réussite appréciable en mathématiques. Se basant sur les résultats d'un échantillon de notes récoltées au sein des centres de correction, certains syndicats du secteur de l'éducation ont évalué le taux de réussite au bac à plus de 50%, et ce, avec des notes faibles en sciences expérimentales et filières lettres et langues et bonnes dans la filière mathématiques. «D'après les enseignants correcteurs, les notes sont bonnes en mathématiques et moyennes et en dessous de la moyenne dans les autres matières», révèle le président de l'Union nationale du secteur affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), Belamouri Laghaydh. Il a toutefois estimé que les notes dans toutes les matières sont entre moyennes et en dessous de la moyenne. Ce qui est le cas pour la filière sciences expérimentales, selon lui. «La majorité n'a pas eu la moyenne en physique», a souligné pour sa part le chargé d'organisation au Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), Kouider Yahiaoui. Le même constat a été fait concernant la philosophie pour les littéraires et le français et l'anglais pour notamment les langues étrangères. En revanche, le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) n'a pas cessé de remettre en cause le déroulement de l'opération de correction. «Certaines wilayas ont été plus sévères dans la correction par rapport à d'autres, et ce, pour avoir un meilleur taux de réussite, car ce n'est pas les copies de leurs élèves», reproche Bachir Hakem, porte-parole de cette formation syndicale. Le CLA qui a l'habitude de donner ses premières estimations concernant le taux de réussite à cet examen de passage au cycle supérieur s'est abstenu de le faire. «Depuis toujours, le CLA donnait les statistiques des deux corrections, mais comme cette année c'est une année spéciale, nous refusons de donner tout pronostic», dira notre interlocuteur sans être explicite. Et de conclure : «Quel que soit le taux de réussite, la crédibilité du bac 2016 est entachée, puisque certaines matières ayant fait l'objet de fuites n'ont pas été refaites».