Apparemment, les résultats du baccalauréat sont en nette amélioration par rapport à l'année dernière Le Snapest interpellera la ministre de l'Education nationale pour la revalorisation des coefficients des matières essentielles. Les spéculations sur les résultats du bac fusent. Certaines sources disent qu'elles sont excellentes, d'autres qu'elles sont en nette amélioration par rapport à l'année dernière. Pour le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement (Snapest), il n'est pas aussi enthousiaste vis-à-vis des résultats. Selon les informations recueillies par le syndicat, les excellents résultats ne concernent que les matières secondaires. «Cette année, les bacheliers auront leur bac grâce aux matières secondaires», a déclaré, hier à L'Expression, Meziane Meriane, président du Snapest. Un constat qui semble beaucoup déranger M.Meriane. Il a estimé qu'«un candidat scientifique qui aura son bac grâce à l'histoire-géo et sciences islamiques est un véritable échec pour lui». Selon le même responsable syndical, cartonner dans les matières secondaires est une tactique adoptée par les bacheliers pour décrocher le ticket de passage aux études supérieures. Ceci dit, cette stratégie, explique la même source, sera beaucoup plus un obstacle pour ces derniers une fois à l'université. C'est pourquoi, M.Meriane a décidé de soulever cette problématique lors des assises du secteur de l'Education qui auront lieu mi-juillet prochain. «Notre revendication a toujours été de bonifier les coefficients des matières essentielles et les assises que la ministre du secteur a prévues prochainement est une occasion en or pour nous afin de lui demander de revaloriser les coefficients», a annoncé notre interlocuteur. Pour le président du Snapest, la revalorisation des coefficients permettra de redonner de la valeur au diplôme du baccalauréat. Il a noté qu'hier, les correcteurs ont procédé à la troisième et dernière correction des copies. «Aujourd'hui (hier Ndlr), les correcteurs ont enchaîné avec la troisième correction des copies dont l'écart de plus de trois points», tout en précisant que le nombre de ces copies n'est pas important. «Grâce au barème de correction qui a été très précis et bien encadré, ajoutons à cela que les correcteurs sont des professionnels, le nombre des copies qui ont enregistré un écart de plus de trois points est insignifiant», a ajouté le syndicaliste. Pour ce qui est de la prévision du pourcentage de réussite aux examens, M.Meriane a indiqué qu'«en fonction des contacts qu'on a eus avec les correcteurs, on spécule que la réussite avoisinera les 50%». Quant au porte-parole de l'Unpef, Messaoud Amraoui, «les résultats du baccalauréat sont en nette amélioration par rapport à l'année dernière». Un résultat attendu, d'après M.Amraoui, vu que les examens étaient à la portée des candidats. «Nous nous attendions à ce que les résultats du bac soient largement satisfaisants, surtout que les sujets des examens figuraient au seuil des leçons à réviser fixé par la tutelle», a expliqué la même source. Par ailleurs, le porte-parole de l'Unpef, n'a pas voulu se prononcer sur le pourcentage de réussite. «On ne peut donner un taux de réussite surtout que certaines wilayas du Sud ne sont qu'à la première correction, telles que les wilayas de Djelfa et Laghouat, à cause du manque de conditions de correction dans ces wilayas». C'est pourquoi, l'Unpef préfère se préserver jusqu'à l'affichage final. Du côté du Conseil des enseignants des lycées d'Algérie (CLA), les résultats de la première et deuxième correction des copies du bac laissent à méditer que le taux de réussite serait à hauteur des 45%. Selon les précisions du CLA, les bonnes notes ont été recensées dans les filières langues étrangères et techniques-mathématiques, tandis que les filières sciences expérimentales et philosophie viennent en dernière position. Pour appuyer l'analyse du Snapest concernant les bons résultats obtenus dans les matières secondaires, le CLA a révélé que «85% des candidats ont obtenu la moyenne dans les matières sciences islamiques et tamazight». En attendant l'affichage final des résultats qui pourrait intervenir avant le 6 juillet prochain, le «thermostat» d'angoisse monte chez des candidats et leurs parents.