Des cartes électroniques prépayées, destinées à acheter un crédit pour un approvisionnement en carburants ou autres produits (lubrifiants,…), au niveau des stations Naftal, seront établies et vendues à partir du troisième trimestre 2016. C'est ce qu'a déclaré, mercredi, Hocine Rizou, directeur général de la Société nationale de commercialisation et de distribution de produits pétroliers (Naftal), lors de la visite d'inspection qu'il a effectuée dans des stations-services de la capitale. Ces cartes magnétiques, qui seront commercialisées au cours du dernier trimestre de l'année en cours, vont «remplacer progressivement la carte électronique et les bons d'essence destinés aux sociétés et aux administrations», a expliqué le directeur de Naftal, ajoutant que ces cartes seront disponibles au niveau des centres de distribution de la société et utilisables dans toutes les stations-services qu'elles relèvent de Naftal ou du secteur privé. Naftal œuvre actuellement à la conception de nouvelles cartes pour remplacer celles lancées durant les dernières années, en collaboration avec la Banque extérieure d'Algérie, et ayant enregistré des défaillances à l'usage. Hocine Rizou a indiqué que les cartes électroniques seront propres à Naftal et permettront au client d'acheter un crédit qu'il utilisera pour s'approvisionner en carburant et tout autre produit Naftal au niveau des stations-services. Si la carte électronique permettra d'éviter l'utilisation de l'argent liquide lors de l'opération d'approvisionnement en carburants ou autres produits vendus par les stations – ce qui constituera un gage de sécurité, aussi bien pour les clients que pour la station-service –, le directeur de Naftal n'a pas, néanmoins, fait allusion au premier objectif que le ministère de l'Energie allait fixer à la carte électronique, à savoir la rationalisation de l'utilisation des carburants par le moyen de prix unitaires différenciés selon le volume consommé. C'était un sujet qui avait alimenté l'actualité du secteur de l'énergie, allant même jusqu'à désigner le partenaire de Naftal, à savoir l'entreprise HB Technologies, implantée à Rouiba, qui devait fabriquer les cartes en question. L'objectif assigné à ces cartes magnétiques était de comptabiliser les volumes consommés par les clients pendant une période donnée (semaine ou mois), et de leur appliquer une deuxième tranche de prix unitaire dès qu'un seuil de volume de carburant, préalablement fixé, aura été atteint. L'on souvient que, à défaut de mettre un tel système en application, une partie du problème a été «réglée» par l'augmentation des prix des carburants à partir du 1er janvier 2016, en vertu des dispositions de la loi de finances 2016 qui comprend un certain nombre de mesures d'austérité budgétaire. Cependant, outre le caractère uniforme de l'augmentation – ce qui a pénalisé certains secteurs de l'économie nationale – les gestionnaires du secteur de l'énergie estiment que ces augmentations ne sont pas encore suffisantes, comme celles d'ailleurs ayant touché l'électricité. Mais, en toute apparence, les cartes magnétiques annoncées mercredi par le directeur de Naftal serviront seulement à éviter l'utilisation de l'agent liquide, comme elles permettront aux administrations, qui ont l'habitude de se faire servir les carburants avec des bons, d'introduire de la flexibilité dans la gestion de l'achat de carburant.