La Libye, pays très fragmenté depuis la «révolution» de 2011, trouve des obstacles dans sa volonté d'obtenir la solidarité de ses composantes face à Daech. Le fils de Mouammar El Kadhafi, Seif Al Islam, dont la libération ou non, fait polémique, est-il le «messie» attendu ? Un avocat de Seif Al-Islam Kadhafi, le second fils de Mouammar El Kadhafi, a indiqué à France 24 que son client, détenu depuis 2011, avait été libéré et exprime le souhait de contribuer à unifier la Libye. Seïf al-Islam Kadhafi est libre. Détenu depuis près de cinq ans par une milice de Zintan, ville côtière de l'ouest de la Libye, le fils du défunt Mouammar Kadhafi est libre depuis plusieurs semaines, a indiqué Marcel Ceccaldi, l'un de ses avocats, dans un entretien à France 24, le 8 juillet. Ce dernier affirme qu'il n'est pas en résidence surveillée comme l'avait assuré il y a deux jours un autre avocat proche de la famille Kadhafi. Il est considéré comme un «invité» par la commune de Zintan où il se trouve. D'après Marcel Ceccaldi, Seïf al-Islam souhaite contribuer à l'unification politique de la Libye, en finir avec les désaccords dans ce pays et lutter contre le terrorisme. Jugé avec trente-sept autres figures du régime par un tribunal de Tripoli, Seïf Al-Islam avait été condamné à mort le 28 juillet 2015 pour son rôle présumé dans la répression de la «révolte» ayant mis fin à l'ancien pouvoir en 2011. Mais la peine n'avait pas été exécutée par ce que ce dernier a été arrêté en novembre 2011 par une milice opposée au gouvernement de Tripoli alors qu'il essayait de fuir la Libye après l'exécution de son père. Depuis, il était détenu à Zintan, à environ 180 kilomètres au sud-ouest de la capitale. La milice dirigée par le colonel Ajmi al-Atiri, qui le détenait en dehors de tout cadre légal, a toujours refusé de le remettre à la justice de Tripoli. Lors de l'ouverture de son procès dans la capitale, en avril 2014, Seïf al-Islam avait d'ailleurs comparu par visioconférence depuis le tribunal de Zintan. Seïf al-Islam aurait bénéficié d'une loi d'amnistie générale décrétée par le Parlement de Tobrouk «conformément à la loi libyenne». Le 30 mars dernier, la division perdure et le GNA peine à asseoir son autorité sur l'ensemble du territoire. La Libye s'est dotée d'un nouveau gouvernement soutenu par la communauté internationale qui réfléchit à la levée de l'embargo sur les armes, instaurée contre la Libye en 2011. La levée de cet embargo permettrait à la Libye de lutter contre Daech qui a instauré des camps dans ce pays dont il occupe une partie du territoire. La levée de l'embargo sur les armes reste une initiative incomplète dans le cadre de la lutte contre Daech tant que les différentes forces politiques et militaires de la Libye ne sont pas solidaires. Seif al Islam dont le père avait réussi à instaurer la solidarité des tribus et des acteurs politiques libyens, est-il l'espoir pour le peuple libyen dans sa lutte contre Daech ? En Libye, des attentats sont perpétrés par Daech. 12 soldats libyens ont été tués dans une attaque perpétrée à Benghazi il y a quelques jours. D'après les Américains, Daech en Libye compterait des milliers d'éléments.