L'exposition aux pesticides double quasiment le risque de maladie de Parkinson parmi les agriculteurs. C'est ce que vient de prouver une équipe de chercheurs de l'unité Inserm Neuro épidémiologie et de l'université Pierre et Marie Curie. De plus, ce risque augmente avec le nombre d'années d'exposition, et chez les hommes, il est principalement lié à l'usage d'insecticides, notamment de type organochloré. La maladie de Parkinson est la deuxième affection neuro-dégénérative la plus fréquente après celle d'Alzheimer. On admet que dans la plupart des cas son origine est liée à une combinaison de facteurs de risques génétiques et environnementaux. Parmi ces derniers, des travaux ont déjà montré une association entre son apparition et une exposition professionnelle aux pesticides. Mais jusqu'à présent aucune famille de pesticides n'avait pu être spécifiquement mise en cause et le rôle du niveau d'exposition n'avait pas été analysé. Les chercheurs ont donc étudié 224 patients atteints de Parkinson et les ont comparés à 557 non malades de même âge, sexe et habitant dans le même département. Les résultats montrent clairement que les patients atteints de Parkinson ont utilisé plus souvent certains insecticides et durant un plus grand nombre d'années que les témoins.