Les ouvriers du chantier de la subdivision des travaux publics de la daïra de Bechloul ont organisé durant la journée d'hier un sit-in de protestation pour dénoncer les agissements «irresponsables» du subdivisionnaire et le «cauchemar qu'il leur fait vivre depuis plus d'une année». Ils étaient une trentaine à occuper la cour de la subdivision. Ils veulent être rétablis dans leurs droits. Ils veulent percevoir la totalité de leurs salaires à chaque fin de mois. Car, affirment les protestataires, ils font l'objet de retenues sur salaires sans qu'il y ait un motif valable. «Nous subissons les pires humiliations de la part du subdivisionnaire. Nous travaillons les week-ends, les jours fériés, la nuit, mais au bout du compte nous ne percevons jamais la totalité de nos salaires. La journée du 1er mai dernier, pourtant chômée payée, nus avons travaillé et non encore payée. Il arrive que les retenues sur salaire atteignent les 8000 DA. Nous voulons savoir pourquoi ce subdivisionnaire touche à nos salaires. Ce sont nos droits que nous demandons», ont déclaré les ouvriers. Ces derniers réclament le départ immédiat du premier responsable de la subdivision des travaux publics de la daïra de Bechloul. Il faut souligner que le siège de la subdivision a été fermé pendant plus d'une heure. Le portail a été rouvert par le chef de sûreté de daïra en personne et il n'a pas hésité à menacer les grévistes des poursuites judiciaires. Outre les retenues sur salaire injustifiées, les ouvriers chargés de l'entretien des routes nationales et de l'autoroute Est-Ouest, à hauteur de la daïra de Bechloul, affirment également que le responsable en question les «humilie» et les «méprise». Un comportement qu'ils qualifient «d'impitoyable». «Le subdivisionnaire n'a jamais cessé de nous humilier et mépriser. En plus des obscénités qu'il profère à notre encontre, les ouvriers sont souvent violentés physiquement et moralement. Nous faisons l'objet de retenues sur salaire et ce sans prendre en considération notre paie de misère et les conditions sociales dans lesquelles nous vivons», lit-on dans une requête envoyée au directeur des travaux publics de Bouira en date du 28 juin. Ainsi, les ouvriers dénoncent le manque de moyens pour pouvoir effectuer leur mission. Le subdivisionnaire de la STP de Bechloul, quant à lui, s'est refusé à tout commentaire. Le directeur des travaux publics, de son côté, a souligné qu'une réunion devrait avoir lieu dans la journée d'hier avec les protestataires.