Les travailleurs de la subdivision des travaux publics de la daïra de M'chedallah sont entrés, depuis mardi dernier, dans un mouvement de grève illimité. Les protestataires ont fermé le siège de subdivision en guise de retard dans le payement de leurs salaires depuis trois mois. Outre cette revendication légitime, les travailleurs ont élaboré une plate-forme de revendications exigeant l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles. Le plafond des salaires est estimé à 18 000 da, alors que le salaire de base ne dépasse pas les 9000 DA. «Nous exigeons de reconsidérer les contrats CDI. Nous travaillons avec des contrats CDD en violation de l'article 12 de la loi 90/11. On n'ouvre pas droit aux œuvres sociales. Même l'inspection du travail de Bouira a fermé les portes devant nous, arguant qu'elle ne s'occupe plus des contractuels», dit Slimane Bouaziz, porte-parole des grévistes. Les conditions de travail sont extrêmement difficiles, s'accordent à dire les grévistes. «Nous avions eu beaucoup de blessés qui ne sont pas pris en charge. Les accidents de travail sont fréquents, car nous n'avons droit qu'à une seule journée de récupération. La prime de panier ne dépasse pas 14 DA!».