Les clubs cherchent surtout à surmonter le handicap du manque de financement qui ne leur permet pas d'être bien gérés. Une réunion regroupant les présidents des 32 clubs professionnels des Ligues 1 et 2 autour des présidents de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, et de la Ligue de football professionnel, a eu lieu samedi à la salle de conférences du centre technique de football de Sidi Moussa. Cette séance de travail était opportune compte tenu du fait que des décisions ont été prises récemment concernant la gestion des matches de ces deux compétitions, notamment sur le plan sécuritaire. Elle devait également permettre aux responsables des clubs de faire un certain nombre de propositions à même de les aider à surmonter les difficultés qu'ils affrontent au quotidien. Recruter des stadiers Comme on le sait, la DGSN a fait état, en cours de semaine dernière, de sa décision de se retirer des stades le jour des matches et de confier la sécurité à l'intérieur de ces enceintes aux clubs qui vont devoir mettre la main à la poche pour recruter des stadiers. Cette nouvelle dépense va être amortie par le fait que les services de police ne vont plus réclamer les vacations aux recettes des stades. De leur côté, la FAF et la LFP ont indiqué que, elles aussi, ne prélèveraient plus leurs droits sur les recettes aux stades. Une belle cagnotte qui servira aux clubs de prendre en charge le recrutement des fameux stadiers. Toutefois, les dirigeants de ces mêmes clubs ont fait part de leur souhait de voir le coût du billet d'accès au stade passer à 500 dinars, alors qu'il est actuellement de 200 à 300 dinars selon les stades ou l'importance des matches. Il faudrait, pour cela, que l'administration des finances planche sur le sujet et revoie la répartition des recettes. Ces mêmes dirigeants ont demandé aux deux responsables du football algérien d'intercéder en leur faveur auprès des autorités du pays en vue de leur permettre de gérer les stades le jour des compétitions. Le président de la FAF a fait savoir qu'il va tout faire pour les aider en ce sens, tout en leur demandant d'assurer une bonne organisation de leurs rencontres à domicile et de préserver, particulièrement, la gestion des mains courantes de stade et d'assurer la protection des officiels de matchs. La CNAS ne doit pas être oubliée Dans un autre domaine, le président de la FAF a encouragé les clubs à prendre en charge directement la réalisation de leurs futurs centres de formation et d'entraînement. Une doléance à laquelle ces mêmes clubs auront du mal à répondre favorablement, sachant que l'Etat a pris la décision de financer à 100% la construction de telles structures. On voit mal ces clubs investir dans un projet que les pouvoirs publics ont promis de leur construire. En dehors du Paradou AC qui possède déjà son centre de formation, le seul club à avoir entrepris, sur ses propres fonds, à en ériger un, c'est l'USM Alger. Les autres sont des attentistes qui ne feront rien tant que l'Etat ne leur viendra pas en aide. Le président de la FAF a, en outre, demandé aux clubs d'ouvrir leur capital en vue de permettre à des investisseurs d'y faire leur entrée, requête difficilement réalisable quand on sait que des présidents de clubs ne veulent pas que d'autres personnes viennent leur enlever ce privilège. Pour rester dans le domaine financier, les deux responsables du football algérien ont soulevé le problème des salaires des joueurs et des avances qui sont accordées à ces derniers. Cela crée un certain nombre de problèmes qui aboutissent à des litiges qui sont portés à la connaissance de la commission fédérale compétente. Il ne fait pas de doute, même si le communiqué de la FAF n'en fait pas référence, que le plafonnement des salaires a été évoqué au cours de cette réunion, sachant que les clubs ne peuvent plus faire face à l'immense masse salariale à laquelle ils sont soumis. On ajoutera que ces mêmes clubs en arrivent à négliger une structure aussi importante que la CNAS à laquelle ils ne versent pas les cotisations, pourtant obligatoires. La FAF a rappelé, à cet effet, qu'il existe un décret spécifique qui permet aux clubs de déclarer, par joueur, une assiette de salaire maximale de 270 000 dinars. Il reviendra à la LFP de tenir des séances de travail avec les services de la CNAS pour amener les clubs à déclarer tous leurs effectifs et de payer régulièrement les cotisations qui s'imposent. D'un autre côté, la CNAS dégagera un calendrier en vue de permettre aux clubs de payer leurs arriérés.