Un réseau spécialisé dans les avortements clandestins a été démantelé il y a quelques jours à Oran. Dirigé par une femme de ménage du centre hospitalo-universitaire, il comptait également un médecin et une infirmière ainsi que deux hommes, et agissait depuis plusieurs mois. Ce sont les nombreuses découvertes de bébés abandonnés dans de nombreuses cités du centre-villeet le train de vie de la femme de ménage qui possède un véhicule de luxe et une villa grand standing à Boutlelis, dans la périphérie d'Oran, qui ont poussé les enquêteurs à s'intéresser de près à elle. Après plusieurs jours d'investigation, les éléments de la police judiciaire ont fini par démêler l'écheveau de cette affaire. La femme de ménage, qui dirigeait le réseau, louait pour des avortements clandestins des appartements dans le centre-ville d'Oran. Ses clientes étaient nombreuses puisque les deux infirmières se chargeaient de louer ses mérites auprès des jeunes femmes qu'elles rencontraient dans les hammams ou les salons de coiffure. Les perquisitions réalisées par les policiers dans les habitations louées par cette femme ont permis aux policiers de découvrir du matériel médical, des pièces à conviction qui finiront par la confondre lors de sa présentation, en compagnie des autres membres du réseau, devant le procureur de la République qui les a placés sous mandat de dépôt.L'affaire sera traitée la semaine prochaine par le tribunal d'Oran, apprend-on de sources sûres.