A votre avis, quel est le but de cette université d'été ? Cette université d'été est très importante pour le parti et pour la jeunesse. Elle permettra de donner de la place à la jeunesse dans les plans de perspectives du pays. Je pense qu'à la sortie de cette rencontre qui ouvre le débat aux jeunes, nous aurons des propositions idoines et des perspectives qu'offre le débat aux jeunes. Le parti devrait accorder un élargissement à la jeunesse, particulièrement aux étudiants, pour qu'il y ait réellement un débat intellectuel. Il est nécessaire de dialoguer avec les jeunes pour pouvoir détecter leurs problèmes. Justement, dans son discours, le secrétaire général a mis l'accent sur cette question. Mais sur le terrain, beaucoup reste à faire… Nous sommes l'un des pays à avoir, par exemple, le meilleur encadrement sportif. Beaucoup d'efforts ont été fournis par les pouvoirs publics afin de réduire le taux de chômage qui a baissé au cours de ces dernières années à moins de 15%. Dans ce cadre, plusieurs dispositifs d'emploi, comme par exemple l'Ansej, l'Anem, la Cnac… ont été mis en place au profit des jeunes. Ce qu'il faut savoir, c'est que la question du chômage n'est pas spécifique à l'Algérie, l'essentiel est de savoir le combattre. Nous sommes l'un des pays qui peuvent se targuer des résultats obtenus. Je pense que les taux de chômage tels qu'ils sont calculés en Algérie le sont sur des critères de base internationaux. Nous ne pouvons pas ignorer ces efforts consentis en direction des jeunes. Il faut savoir positiver la situation. En effet, si on considère que le taux de chômage est estimé à 12%, donc les 72% ont un emploi. Dans le cadre des politiques d'emploi qui ont été menées dans le précédent quinquennat, 3 millions d'emplois ont été créés. Il y a un objectif de créer autant d'emplois dans l'actuel quinquennat au cours duquel d'immenses chantiers seront lancés. Leur réalisation va absorber énormément de jeunes demandeurs d'emploi. Généralement, les sociétés étrangères chargées de réalisations importent la main-d'œuvre... Nous sommes demandeurs de main-d'œuvre qualifiée que nous ne trouvons pas chez nous. Il est évident que si l'Algérie possède une main-d'œuvre qualifiée, elle lui fera appel. Mais il ne fait pas oublier que certaines entreprises nationales possèdent une main-d'œuvre considérablement qualifiée. Il y a un problème de taille à résoudre. Il s'agit de développer des politiques de communication entre les jeunes et les décideurs. Pensez-vous que toutes ces politiques permettront d'effacer l'idée de quitter le pays pour d'autres cieux ? L'espoir existe et le pays a les moyens et les potentialités pour offrir aux jeunes algériens plus d'avantages. Certes, nous avons vécu des situations catastrophiques durant les années 1990. Les entreprises n'avaient pas de quoi payer les travailleurs, mais aujourd'hui la situation est rétablie. Les projets inscrits dans le prochain quinquennat sont créateurs de richesses et d'emplois. Des centaines de milliers de PME ont été créées lors du précédent quinquennat et d'autres seront lancées au cours des cinq années à venir.