Ankara n'exclut pas de participer au côté des USA à une action militaire ciblant Rakka, une ville du nord de la Syrie qu'occupe Daech, a rapporté hier la presse turque, citant le président Recep Tayyip Erdogan. Ankara souhaite créer un corridor de sécurité large d'une quarantaine de kilomètres entre deux cantons occupés par les kurdes à l'Est et à l'Ouest et l'EI au Sud et réclame le soutien de la communauté internationale. S'exprimant devant la presse à son retour de Chine, où il a participé au sommet du G20, le président turc a dit que son armée était disposée à se joindre à une opération contre Rakka, capitale officieuse de l'EI en Syrie. «Obama veut faire une action militaire à Rakka», a déclaré Recep Tayyip Erdogan, cité par le quotidien Hurriyet. «Nous avons dit que, de notre point de vue, ce ne serait pas un problème. Tout ce qui est nécessaire sera fait.» Le rôle exact des Turcs devra être établi lors de discussions à venir, a-t-il ajouté. «Mais à ce stade, nous devons montrer notre présence dans la région. Nous n'avons pas la possibilité de faire un pas en arrière. Si nous reculons, des groupes terroristes comme Daech, le PKK, le PYD et les YPG s'y installeront», a-t-il estimé.