L'inspecteur général du ministère de l'Education nationale a nié l'information portant sur le gel, dans les années à venir, des concours de recrutement d'enseignants, rapportée par certains médias. «Rien n'est décidé dans ce sens», a indiqué Messeguem Nedjadi, dans une déclaration au Temps d'Algérie. Pour lui : «Il faut régler d'abord les problèmes en cours pour ensuite penser à l'année 2017», tout en considérant qu'il est insensé d'en parler alors que le plan des ressources humaines n'est pas encore établi. Des médias ont affirmé qu'il n'y aura pas de concours de recrutement d'enseignants au cours des années 2017 et 2018, en raison de la prolongation de la procédure d'exploitation des listes d'attente relatives aux candidats admis aux épreuves écrites du dernier concours. L'exploitation de ces listes est dictée par le besoin criant d'enseignants dans les différends paliers. «Le recours à ces listes répond à un besoin qu'il faut couvrir en matière d'encadrement pédagogique», a reconnu le responsable. Pour faciliter les choses, un système informatique a été consacré pour gérer le dossier de recrutement, a-t-il souligné. Et d'expliquer que l'opération se déroule en deux phases, la première concerne l'exploitation des listes de wilaya et la seconde consiste à faire appel à la liste nationale. «En cas d'épuisement de la liste locale, nous faisons appel aux wilayas limitrophes», soutient-il. Face à ce problème constaté à la rentrée des classes, on n'a trouvé comme solution que l'usage des listes d'attente, en convoquant les candidats admis à l'épreuve écrite, à occuper des postes vacants. En attendant leur titularisation, avait affirmé la semaine dernière la ministre du secteur, Nouria Benghebrit, les concernés sont considérés comme stagiaires et non comme suppléants. «La décision de leur titularisation revient à la commission paritaire présidée par un inspecteur qui donnera son avis sur leurs performances pédagogiques tout au long de l'année», avait précisé la ministre. Ainsi, les 148 000 enseignants admis à l'examen écrit doivent démontrer leurs compétences pour qu'ils soient confirmés, car la radiation sera leur sort dans le cas échéant. La décision de recours aux listes n'est pas du goût des enseignants contractuels qui ont exprimé leur mécontentement. Leur représentant, Bachir Saïdi, juge «inconcevable» de recruter des enseignants sans expérience aucune et d'abandonner l'enseignant contractuel. «Il faut au moins leur renouveler leur contrat», demande-t-il. Sinon, ajoute-t-il, organiser un concours ou un examen professionnel à leur profit. En revanche, le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) insiste sur l'abolition du système de contractualisation de l'enseignant car ce métier exige de la stabilité besoin d'une stabilité. «L'entêtement des responsables sur ce point montre leur méconnaissance de la réalité du terrain», soutient le porte-parole de ce syndicat.