Le citoyen a du mal à équilibrer son régime alimentaire et à varier entre les produits de consommation qui s'ajoutent à d'autres dépenses quotidiennes. Les marchés des fruits et légumes ont connu en cette période d'hiver une hausse remarquable. Cette situation chaotique pour le consommateur semble durer car même les fruits et légumes de la saison hivernale n'ont pas échappé à cette flambée. En effet, les prix affichés hier au marché de Chéraga rendent compte de l'anarchie régnant dans le marché de gros en Algérie. A Chéraga comme à Bab El Oued, l'effervescence qui caractérise les marchés de la capitale a été pratiquement la même. A titre d'exemple, les navets, les cardans, les carottes et les oignons sont vendus à 50 DA/kg. La pomme de terre est le seul légume qui reste abordable pour les citoyens de la classe moyenne dans la mesure où son prix varie entre 35 et 45 DA. Les fruits sont inabordables, y compris ceux de mauvaise qualité. Les oranges sont affichées à 150 DA, la banane à 110 DA et la datte est vendue à 400 DA. Les trois marchés visités, à savoir ceux de Chéraga, d'El Biar et de Bab El Oued révèlent la situation malencontreuse que vit quotidiennement la population de la région d'Alger et un malaise social très profond. Selon les citoyens rencontrés, cette hausse des prix touchant les légumes et les fruits produits localement n'est pas justifiée. D'autant plus que l'hiver, cette année, a connu une forte pluviosité. Toutefois, ces mêmes citoyens étaient obligés de se résigner devant la réalité des choses et d'acheter même les légumes qui ne sont pas saisonniers. De ce fait, le comportement du citoyen contribue dans une large mesure à cette hausse vertigineuse des fruits et légumes en pleine saison. Il convient de rappeler que le nombre des mandataires et grossistes activant dans ce secteur est de 4134 (dont 3920 personnes physiques et 214 personnes morales spécialisées à 100% dans les fruits et légumes) ainsi que les détaillants sédentaires (9535 : 9503 personnes physiques et 32 morales).