La mercuriale a enregistré une hausse remarquable au niveau des marchés de l'ouest de la capitale. Les prix ont battu le record au niveau du marché de Ben Aknoun où la viande bovine est cédée à 950 DA/kg et le bifteck à 1200 DA /kg. En ce vendredi 12 juin, les clients qui déambulaient dans les allées du marché de Chéraga ont hésité à s'approvisionner devant la hausse des prix affichés. Le mois de Ramadhan s'annonce très difficile. A la chaleur insoutenable du mois d'août va s'ajouter la flambée des prix des légumes et des viandes. Lors d'une virée dans les marchés de l'ouest d'Alger, il nous a été donné de constater que les prix des fruits et des viandes au niveau du marché de Chéraga ne sont pas à la portée de la classe moyenne. En effet, à deux mois du mois sacré, la viande rouge est proposée à des prix inimaginables. La viande bovine est cédée à 700 DA/kg et le bifteck à 1000 DA/kg. Les mêmes prix sont affichés à Bir Mourad Raïs, où l'agneau est vendu à 750 DA/kg et la viande blanche à 280 DA/kg. Les prix des viandes les plus exorbitants ont été observés au marché de Ben Aknoun. La viande bovine est affichée à 950 DA/kg et le bifteck à 1200DA. Cette différence des prix d'un marché à un autre rend compte visiblement de l'anarchie caractérisant les marchés de la capitale. A cet effet, les viandes rouges sont hors de portée des petites bourses. Les clients sont unanimes à réclamer l'intervention des autorités pour réguler le marché. «Il faut que les autorités fassent quelque chose avant l'arrivée du mois de Ramadhan. Si ça continue comme ça, on ne s'en sortira pas», s'est lamenté un client rencontré au niveau du marché de Chéraga. Le marché de volailles n'échappe pas la règle. Le poulet est proposé à 280 DA le kilo à Ben Aknoun. La même situation a été relevée au niveau du marché des fruits et légumes. A l'exception du prix de la pomme de terre qui s'est stabilisé entre 25 et 30 DA au niveau des marchés de Chéraga et de Ben Aknoun, les autres légumes tels que la courgette, la tomate et le concombre dépassent tout entendement. Les quelques clients qui ont osé faire leurs courses ont manifesté une certaine hésitation avant de trancher pour l'achat d'un kilogramme de poivron et de piment, affichés à 50 DA/kg. La gastronomie algérienne étant constituée essentiellement de légumes verts, le haricot vert reste néanmoins un légume de luxe. Pourtant, c'est la saison de sa récolte, mais son prix reste élevé, soit 70 DA/kg au marché de Chéraga et 120 DA à celui de Ben Aknoun. Légume le plus consommé en été, la tomate est proposé à 80 DA/kg. Les autres légumes ne sont pas en reste. «La hausse des prix est inexplicable. Même les produits de saison ne sont pas abordables. C'est toujours le citoyen qui paye. Ceux qui ont de l'argent achètent quel que soit le prix», a fait remarquer un père de famille. Les autres marchés de la capitale ne sont pas épargnés par cette flambée des prix.