Les attaques contre la ministre de l'Education nationale se poursuivent. Après l'erreur de la carte géographique, on reproche à certaines maisons d'édition d'avoir opéré une classification ethnique sans le moindre critère. Le directeur général de la maison d'édition Dar El Houda, Kallab Debbih Mustapha, reconnaît la responsabilité dans l'erreur qui s'est glissée dans le livre parascolaire Atlas, de l'écrivain El Hadi Guedch. «Tout le contenu de ce livre est parti de notre maison d'édition. Nous allons ouvrir une enquête pour connaître les tenants et les aboutissants de cette affaire. L'enquête a déjà commencé avec le bureau d'études et des correcteurs qui n'ont pas rattrapé cette faute», dit-il au Temps d'Algérie. Le DG de Dar El Houda a essayé de justifier l'erreur par l'absence de statistiques dans le domaine. «On s'est basé sur différents ouvrages qui viennent de l'étranger pour réaliser ce livre. A cause de l'absence de références algériennes», a-t-il affirmé. Ajoutant que ce livre existe depuis 15 ans et l'impression se fait chaque 3 ans après révision. De son côté, le chargé de la communication du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), Kouider Najib Yahiaoui, a indiqué que la justification de l'erreur par le manque de statistiques n'est pas acceptable. «Inclure des statistiques ethniques est contraire à la Constitution qui dit que le peuple algérien est uni. Les autorités doivent ester en justice l'édition et l'auteur», a-t-il indiqué. «Notre syndicat dénonce ce genre d'incident qui ouvre les portes à d'autres dépassements. Le gouvernement doit installer une commission mixte entre le ministère de l'Education et le ministère de la Culture pour réviser les contenus des ouvrages.» Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Makri, a quant à lui expliqué que son parti n'a pas dénoncé cette classification ethnique, tout comme celle de «la carte de Palestine», parce que le rôle de son parti est de critiquer le gouvernement et ses ministères. «On a dénoncé la faute impardonnable qui appelle au racisme. Mais le fautif dans cette autre histoire, c'est une entreprise privée.» Makri a souligné que «tout ce qui se passe actuellement est un complot de hauts responsables dans le gouvernement qui veulent casser l'union entre Algériens».