Le président de la République française, François Hollande, s'est entretenu, hier, avec Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation, à l'occasion du Forum de coopération parlementaire franco-algérien organisé à Paris par le Sénat. Hollande a rappelé le partenariat d'exception qui unit la France et l'Algérie et a transmis un message d'estime et d'amitié au président Bouteflika. Il s'est, par ailleurs, félicité du rôle essentiel de la coopération parlementaire pour alimenter la dynamique engagée, depuis 2012, entre les deux pays. L'entretien a permis de souligner l'importance des relations économiques bilatérales et l'engagement d'investisseurs français dans des projets conjoints, permettant d'accompagner l'Algérie dans la diversification de son économie. Rappelant le tribut très lourd payé par l'Algérie dans la lutte contre le terrorisme, le Président a remercié Bensalah pour l'expression de la solidarité des plus hautes autorités algériennes après les attentats qui ont frappé la France ces derniers mois. Auparavant, le président du Sénat français, Gérard Larcher, a affirmé hier à Paris qu'avec l'Algérie «nous pouvons trouver des réponses» au terrorisme, reconnaissant que la France a «trop mal perçu» la «décennie noire» en Algérie. «Avec l'Algérie, nous pouvons trouver des réponses pour surmonter le terrorisme», a-t-il dit, rappelant que «la France a trop mal perçu la décennie noire», période durant laquelle l'Algérie était confrontée au terrorisme. Dans son allocution à l'ouverture des travaux du 1er Forum algéro-français de haut niveau entre le Conseil de la nation et le Sénat français, Gérard Larcher a souligné, par ailleurs, que les relations bilatérales ne sont pas «tributaires» d'une majorité politique ou de partis, soutenant que «ce n'est pas l'affaire de la droite, de la gauche ou du centre». Pour lui, la France et l'Algérie ont ouvert ensemble «une nouvelle ère» dans leurs relations et que face aux défis économiques, elles «doivent cheminer ensemble». Il a rappelé, par ailleurs, durant sa dernière visite en Algérie, en septembre 2015, l'audience que lui a accordée le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, au cours de laquelle, a-t-il dit, «j'ai apprécié sa sagesse, son sens de l'Etat, nourri par sa longue expérience, et son analyse des situations dans le monde qui est hors pair».