Au moins vingt-huit personnes, dont des femmes et des enfants, sont mortes dans des raids sur un camp de réfugiés, au nord de la Syrie, dont des femmes et des enfants et une cinquantaine de personnes sont blessées d'après l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Le camp, se trouvant dans la province d'Idlib (nord-ouest) occupée par l'organisation criminelle Front Al Nosra, la branche syrienne d'Al Qaïda, et d'autres rebelles, accueille des réfugiés ayant fui les combats qui font rage dans la région voisine d'Alep. Aucune information n'était encore disponible sur les responsables de ces bombardements du camp près de la ville de Sarmada, frontalière de la Turquie, L'événement a fait voler en éclats la fragile trêve annoncée hier par Russes et Américains après que le cessez le-feu global engageant le gouvernement et rebelles du 27 février a été mis en échec avec la reprise le 22 avril des hostilités à Alep. Le gouvernement syrien et la Russie ont décliné toute responsabilité. «Les informations de certains médias soutenant que l'armée de l'air syrienne a visé un camp de réfugiés dans la province d'Idlib sont fausses», a indiqué le commandement de l'armée syrienne, accusant les rebelles de procéder dernièrement à des «attaques contre des cibles civiles» pour en faire assumer la responsabilité au pouvoir. «Aucun aéronef russe ou autre n'a survolé» cette zone, a de son côté indiqué le porte-parole du ministère de la Défense russe, Igor Konachenkov. «Cet acte révoltant et inacceptable pourrait être constitutif d'un crime de guerre et d'un crime contre l'humanité (...) Ses responsables devront rendre des comptes devant la justice. La France appelle à ce qu'une enquête impartiale et indépendante soit conduite pour faire toute la lumière sur cet acte odieux», a indiqué le Quai d'Orsay. Sans se prononcer sur l'origine des raids, l'Europe a souligné que «les attaques contre des camps de réfugiés sont inacceptables et constituent une grave violation du droit humanitaire international». Se disant «horrifié et écœuré», le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Stephen O'Brien, a réclamé une enquête sur cette attaque «choquante». Le groupe terroriste Front al Nosra pourrait être l'auteur de l'attaque qui a visé un camp de réfugiés dans la ville syrienne d'Idlib, d'après le ministère russe de la Défense. Le camp pourrait avoir été pilonné au moyen de lance-roquettes multiples utilisés par la branche syrienne d'Al Qaïda dans la région, a indiqué hier un porte parole du ministère. «A en juger par la nature des destructions que l'on voit sur les photos et les vidéos, il (le camp de réfugiés à Idlib, ndlr) pourrait avoir été frappé de façon intentionnelle ou par erreur par des lance-roquettes multiples, qui sont maintenant régulièrement utilisés par les terroristes du Front al Nosra dans cette zone», a indiqué le général Igor Konachenkov. Le général Igor Konachenkov a indiqué que depuis le 5 mai, certains médias occidentaux, se référant à l'Observatoire syrien des droits de l'homme se trouvant en Angleterre, parlaient d'une frappe aérienne contre un camp de réfugiés dans la ville syrienne d'Idlib, près de la ville de Sarmada. «Je voudrais attirer l'attention sur le fait que cette nouvelle est apparue par une étrange coïncidence lors du concert de l'orchestre symphonique du théâtre Marinski dirigé par l'artiste russe Valeri Guerguiev» dans la Cité antique de Palmyre, a noté le porte-parole du ministère. Il a également ajouté que sur le site de l'Observatoire syrien des droits de l'homme, il n'y avait aucune nouvelle sur la frappe aérienne.