Les accrochages qui ont opposé, il y a quelques jours, les armées indienne et pakistanaise font planer le spectre d'un nouveau conflit armé. L'attaque perpétrée le 18 septembre contre l'armée indienne au Cachemire, tuant de nombreux militaires, a mis le feu aux poudres. Les frontières indo-pakistanaises sont, depuis, enflammées par la violence. Des accrochages ont opposé les armées pakistanaise et indienne. Le gouvernement Modi, qui considère que les assaillants arrivaient du Pakistan, n'exclut aucune éventualité. Pour la presse indienne, une déclaration de guerre n'est pas l'option privilégiée. Le Premier ministre pakistanais devait prononcer hier un discours à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU. L'Inde comme le Pakistan ont besoin de garanties que la guerre n'est souhaitée par aucun de ces pays. Les peuples pakistanais et indien redoutent le déclenchement d'une guerre opposant ces pays. La presse appelle les dirigeants pakistanais et indiens à opter pour la diplomatie au lieu de la guerre. «Contrairement aux idées reçues, Modi privilégie le terrain diplomatique à l'action militaire», estime Pratap Bhanu Mehta, chroniqueur à The Indian Express. L'opinion publique attend du Premier ministre pakistanais également des propos d'accalmie. Des accrochages ont été échangés au-dessus de la ligne de démarcation de l'Inde avec le Pakistan au Cachemire, deux jours après une attaque contre une base militaire indienne dans cette région himalayenne disputée. Un cessez-le-feu a été instauré dans cette région en 2003. Le Cachemire est revendiqué par le Pakistan et l'Inde qui tentent une meilleure coopération diplomatique, loin de la guerre. Ces pays sont confrontés à des organisations extrémistes, dont Daech et les talibans. De nombreux attentats ont été perpétrés par ces organisations. En Afghanistan, des tentatives de dialogue engageant le gouvernement aux talibans de ce pays pour l'instauration de la paix ont échoué. Des milliers de soldats américains sont maintenus dans ce pays sur ordre d'Obama.