La Journée mondiale du tourisme, célébrée le 27 septembre de chaque année, est passée en silence. D'habitude, les autorités en profitent pour marquer l'évènement et accueillir la saison du tourisme saharien. Cette journée est également une occasion pour les professionnels du domaine pour soulever leurs préoccupations. Ainsi, le vice-président du Syndicat des agences de voyages, Snav, Lies Senouci, a déclaré que le secteur se débat dans plusieurs problèmes. «Le plus grand obstacle c'est les visas. Nous avons préparé des programmes au niveau de tout le Sud; à Ghardaïa, Adrar et Tamanrasset…» Senouci affirme que «la procédure d'obtention des visas prend plusieurs semaines, avec un dossier compliqué et en fin de compte le séjour est très limité». «Un autre problème également, c'est la cherté des billets d'avion. Un problème accentué par le manque des vols directs», ajoute-t-il. Concernant les sites touristiques fermés, notre interlocuteur a indiqué que ce sont des sites qui représentent peu par rapport ceux disponibles et ouverts aux touristes. De sont côté, le directeur du tourisme et de l'artisanat de la wilaya d'Adrar, Omari Touhami, a indiqué que le nombre de visiteurs étrangers reste minime. «1900 touristes étrangers ont visité la wilaya d'Adrar en 2015 contre 31 000 touristes algériens. Ce dernier chiffre pourrait augmenter de 15%, mais celui des étrangers est difficile à estimer.» Notre interlocuteur considère que ce chiffre est bas à cause des mesures sécuritaires qui interdisent les bivouacs. Ajoutant qu'en «ce qui concerne les infrastructures au niveau de la wilaya, environ 46 projets sont en cours de réalisation, et que seulement 31 établissements sont actifs». Le même responsable confirme que le manque de transport, aérien ou routier, se pose. Le gérant de l'agence de voyages «Gourara», Mustapha Djebaïli, nous a indiqué, de son côté, que le manque d'infrastructures touristiques est causé par le refus des banques d'accorder des crédits aux investisseurs dans ce domaine. «Les banques refusent de recevoir nos dossiers pour les crédits. J'ai formulé une demande de crédit bancaire depuis une année, et finalement, elle m'a été refusée sans le moindre motif !», dit-il. «Les potentialités naturelles existent, mais l'encouragement est absent ainsi qu'une dynamique de booster le secteur», se désole-t-il.