Une quantité avoisinant 40 millions quintaux (qx) de pomme de terre est, à l'heure actuelle, susceptible d'être transformée puis exportée, selon El Hadj Abdellah Meziane, membre du Conseil national interprofessionnel de cette filière. «La production nationale de pomme de terre est actuellement de l'ordre de 70 millions qx, dont quelque 35 millions réservés aux besoins nationaux», a indiqué El Hadj Abdellah Meziane en marge de la Journée nationale de vulgarisation agricole, faisant remarquer que le surplus de production doit «impérativement» être transformé puis export. «Le souci d'exporter doit être inculqué aux agriculteurs», a t-il recommandé, observant que le lancement d'opérations d'exportation de pomme de terre transformée ne pourra que constituer une entrée appréciable de devises au pays. Notant que la production nationale annuelle de pomme de terre n'était que de 20 millions de qx en 2000, M. Méziane, également administrateur au sein de la chambre d'agriculture de la wilaya, a soutenu que le soutien accordée aux agriculteurs ne pourra que les «galvaniser» et les inciter à «aller de l'avant». Selon lui, ce qui est applicable à la pomme de terre peut l'être à l'olive, aux agrumes, au raisin ou aux fleurs, mettant en exergue l'intérêt accordé par les pouvoirs publics au secteur de l'agriculture. La Journée nationale de vulgarisation agricole a été marquée par la tenue d'une exposition de produits à El Attaf, à 30 km à l'ouest du chef-lieu de wilaya. Lors de sa visite aux différents stands mis en place pour la circonstance, le wali, M. Kamel Abass, a notamment évoqué le problème de manque de main-d'œuvre agricole, relevant que cet état de fait contraste avec la vocation de la wilaya. Le chef de l'exécutif a par ailleurs mis l'accent sur l'évaluation annuelle de l'effort entrepris en matière de vulgarisation, appelant à la lutte contre certaines pratiques aux retombées néfastes pour la production. «Certains agriculteurs irriguent de manière anarchique, y compris à midi au moment où un soleil de plomb vous tape sur la tête», a-t-il déploré, invitant les services agricoles à mettre en place un programme de sensibilisation à leur adresse. Le directeur des services agricoles (DSA) de la wilaya, Boudjemaâ Zerrouk a, de son côté, fait état d'un programme visant à former quelque 5500 agriculteurs à l'horizon 2019.