Le premier secrétaire du Front des forces sociales (FFS), Abdelmalek Bouchafa, a animé, hier, un meeting populaire à la salle des sports du Stade du 1er novembre de Tizi-Ouzou, à l'occasion du 53e anniversaire de la fondation du parti. Devant une salle pleine à craquer, dont des membres de l'instance présidentielle, les représentants parlementaires des deux chambres du Parlement, les anciens militants de la démocratie de 1963 et un grand nombre de militants du plus vieux parti de l'opposition, Bouchafa a mis en garde contre la situation politique, économique et sociale de l'Algérie qui, selon lui, se trouve dans un chaos sans précédent. «Cette célébration intervient dans un contexte hostile, dans lequel patauge notre pays où le développement est totalement absent, mais aussi par la prolifération des fléaux sociaux, et du chômage qui touche de plein fouet notre jeunesse», a-t-il martelé. Dans le même ordre d'idées, il a affirmé que la loi de Finances 2017 est loin de répondre aux attentes du peuple. «Elle n'est ni nationaliste, ni sociale», a-t-il tonné. Pour l'orateur, le pouvoir en place constitue un «véritable danger pour la stabilité du pays.» Toutes les politiques mises en place par le pouvoir, depuis l'indépendance à ce jour, sont erronées. C'est pour cela, poursuit-il, qu'il faut un changement radical au sein du gouvernement, pour trouver des solutions durables à long terme à cette crise que traverse le pays. Et d'enchaîner : «le pouvoir en place est en train de mener une politique de bricolage, et maintient sa position de fuite en avant pour parer à cette crise qui frappe le pays». Placé sous le slogan : «Loyauté et engagement», ce meeting populaire a vu la présence de grandes figures du plus vieux parti de l'opposition, à citer : Ali Laskri, Rachid Hallet et M'Hand Izouvach, en plus du Moudjahid Lakhdar Bouragaa. Dans son long discours, M Bouchafa a fait savoir, que le FFS demeure le parti du militantisme et un fleuve du changement démocratique. «Notre présence en force dans cette salle est la meilleure façon, pour convaincre l'opinion publique sur les principes de notre parti qui sont basés sur l'unité de notre pays, pour bâtir une Algérie libre et indépendante». Il ajoutera en substance : «Notre parcours patriotique est de veiller sur une Algérie unie et indivisible. L'esprit nationaliste est lié étroitement à la démocratie, et nous n'accepterons à aucune personne de déstabiliser notre unité nationale». En outre, le même orateur a rassuré, que si le gouvernement faisait preuve d'une volonté réelle de concertation avec le peuple, l'Algérie pourra sortir de cette crise. «Nous ne devons pas baisser les bras, et l'espoir existe toujours», a-t-il insisté avant d'ajouter : «Notre priorité au sein de notre parti est de libérer le peuple avec la libération de la terre.» Le premier secrétaire a appelé les militants et les militantes, à suivre le parcours exemplaire qu'a laissé le fondateur du FFS, le défunt Hocine Aït Ahmed. «C'est la première fois que nous célébrons l'anniversaire de la création du parti, en l'absence du militant et moudjahid, Da L'Hocine. Que Dieu ait son âme». De son côté, l'assistance interprétait des slogans patriotiques pour rendre un vibrant hommage au fondateur : «Assa Azekka, FFS yella yella (Aujourd'hui demain, le FFS existera toujours). Da L'hocine, nous sommes toujours des combattants». «Il faut savoir que le slogan que nous avons choisi pour cette célébration résume la responsabilité historique, et la poursuite du combat de Si L'Hocine. Pour cela, il faut qu'on soit fidèle aux qualités de cet homme révolutionnaire». Abordant le sujet de l'officialisation de la langue Amazigh dans la Constitution, il a précisé que cette langue maternelle a été consacrée par l'Histoire, avant qu'elle ne soit consacrée par la Constitution. «Nous veillerons à ce qu'elle soit une langue officielle effective».