Outre l'USM Alger, la JSM Béjaïa et le Paradou AC, qui sont pris en charge des privés, les frères Haddad, Tiab et Zetchi respectivement, trois clubs professionnels, le MC Alger, le CS Constantine et la JS Saoura, ont la chance ou le privilège de bénéficier d'une aide conséquente de la puissante Sonatrach et de ses deux filiales, l'ENTP (Entreprise nationale des travaux aux puits) et l'Enafor (Entreprise nationale de forage), sur décision de l'Etat. Le MC Oran devait également être pris en charge par NAFTAL, mais cela ne s'est pas encore concrétisé. Cette décision des pouvoirs publics a fait d'ailleurs jaser. Tous les autres clubs professionnels réclament des entreprises nationales comme c'était le cas du temps de la première réforme sportive en Algérie. " On n'est pas jaloux du MCA, du CSC et de la JSS, mais j'estime que les clubs formateurs, qui fournissent des joueurs aux différentes sélections nationales, sont très lésés. Ce sont eux qui méritent plus d'égards et de considération ", fulmine Abdelkrim Medouar, le patron de l'ASO Chlef qui a formé plusieurs internationaux, à l'image de Zaoui, Soudani, Salhi, Smahi et autre Haddouche. Le PAC, l'exception Forts du soutien financier de la richissime Sonatrach, le MCA et le CSC ont été les plus actifs sur le marché des transferts cet été où ils ont recruté et dépensé sans compter. Les deux clubs ont d'ailleurs la masse salariale la plus élevée du championnat, 617 millions DA pour le CSC et 490 millions DA pour le MCA. " Ce sont de mauvais exemples en matière de gestion. D'ailleurs, on ne connait même pas les noms des présidents des conseils d'administration de ces deux clubs ", tonne Medouar. La référence en matière de gestion et d'investissement reste bien évidemment le Paradou AC. C'est pratiquement le seul club qui n'est pas déficitaire et qui dispose surtout d'un centre de formation. Ce centre a coûté 30 milliards de centimes, selon les dires de Kheïreddine Zetchi, le président du PAC qui la masse salariale la moins élevée, 6 millions DA seulement. Les autres clubs accordent 80% de leur budget aux salaires des joueurs seniors. La formation des jeunes talents est complètement délaissée par la plupart d'entre eux.