Le prix Nobel pour la paix a été attribué hier au président colombien Juan manuel. La distinction est décidée pour encourager la paix engageant le gouvernement colombien aux Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc). Un accord de paix a été signé par le gouvernement et les Farc, mais rejeté dimanche par le peuple colombien par référendum. Le gouvernement colombien et les Farc ont, malgré le refus de l'accord, exprimé leur détermination à obtenir la paix. L'institution Nobel a décidé d'attribuer le prix au président colombien pour l'accord de paix et pour encourager le gouvernement et les Farc à l'abandon de l'option de la guerre. Le président colombien qui a reçu vendredi le prix Nobel de la paix l'a dédié à tous les Colombiens, et en particulier aux millions de victimes du conflit armé qui déchire son pays depuis plus d'un demi-siècle. «Je remercie infiniment et de tout cœur pour cette honorable distinction. Je la reçois non en mon nom, mais au nom du peuple colombien, en particulier aux millions de victimes de ce conflit dont nous avons souffert depuis plus de 50 ans», a précisé Juan Manuel depuis le palais présidentiel Casa de Nariño à Bogota. «Je reçois cette reconnaissance avec une grande humilité et comme un mandat pour continuer à travailler sans repos pour la paix de tous les Colombiens», a ajouté le chef de l'Etat colombien. «Je dédierai à cette cause tous mes efforts pour le restant de mes jours. Grâce à Dieu, la paix est proche. La paix est possible», a lancé Juan manuel, qui a été applaudi par les journalistes au moment où il est apparu pour exprimer un discours. Le chef des Farc, Timoleon Jimenez ou Timochenko, a félicité hier le président colombien pour son prix Nobel de la paix, soulignant le rôle des pays qui ont accompagné les négociations menées depuis près de quatre ans à La Havane. «Je félicite le président Juan Manuel Santos, les pays garants, Cuba et la Norvège, et les (pays) accompagnants, le Venezuela et le Chili, sans lesquels la paix serait impossible», écrit-il. Dans un premier message de réaction, le chef des Farc s'était contenté d'affirmer que le seul prix que la guérilla souhaite obtenir était celui de la paix avec la justice sociale. 260 000 personnes sont décédées, 45 000 disparues et des millions d'autres ont pris la fuite pendant le conflit armé en Colombie depuis 1964. Le gouvernement et les Farc ont annoncé hier qu'ils maintiennent le cessez-le-feu et qu'ils rectifient l'accord de paix.