Le énième crime perpétré par la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite au Yémen a été dénoncé hier par le peuple de ce pays qui a manifesté sa colère dans une action de protestation près du bureau local de l'ONU. Des habitants de la capitale yéménite Sanaa ont organisé une action de protestation près du bureau local de l'Onu, suite au raid imputé par les Houthis à la coalition dirigée par l'Arabie saoudite qui a fait, samedi, 215 morts et de nombreux blessés, ciblant une cérémonie funéraire, annonce la chaîne télévisée Al Masirah. D'après le média, des dizaines de milliers de personnes ont participé à la marche «Volcan de colère», portant des couleurs du Yémen et des banderoles condamnant l'Arabie saoudite. Lors du meeting organisé au terme de la marche, les représentants du gouvernement rebelle des Houthis ont critiqué l'absence de réaction de la part de l'Onu et précisé qu'il fallait riposter au raid saoudien. précédemment, la coalition a pour sa part affirmé qu'elle n'avait pas mené d'action dans cette région. Depuis 2014, le Yémen est en proie à un conflit armé opposant les rebelles houthis et les militaires loyaux à l'ancien président Ali Abdallah Saleh aux forces gouvernementales et aux milices populaires soutenant le président en exercice Abd Rabbo Mansour Hadi. Dirigée par l'Arabie saoudite, la coalition arabe, rangée du parti du gouvernement officiel yéménite, pillonne, depuis mars 2015, les zones occupées par les rebelles houthis. En octobre 2015, 51 personnes ont été tuées lors d'une frappe aérienne effectuée lors d'une cérémonie de mariage au Yémen. En septembre 2015, 130 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, ont péri dans l'explosion des bombes larguées sur les tentes lors d'un mariage. La coalition arabe nie son implication dans ces frappes. Des organisations non gouvernementales, dont Amnesty International et Human Rights Watch, accusent la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite contre le Yémen d'avoir perpétré des crimes de guerre, ciblant femmes, enfants et personnes âgées. La coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite a continué le pilonnage de civils, au mépris des conventions internationales. Le génocide perpétré samedi par la coalition au Yémen a contraint les Américains à préciser qu'ils étudient leur soutien à la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite. «La coopération avec l'Arabie saoudite n'est pas un chèque à blanc», a précisé Washington. Le crime continue La coalition arabe au Yémen s'est dite prête à associer les Américains à une enquête immédiate sur les raids qui ont fait 140 morts et 525 blessés samedi, dans la capitale du Yémen. «Une enquête immédiate sera diligentée (...) et l'équipe d'enquêteurs est prête à profiter de l'expertise de la partie américaine», a indiqué la coalition dans un communiqué publié par l'agence officielle saoudienne SPA. La coalition a présenté ses «condoléances aux familles des victimes, qualifiant de regrettable et douloureux» le crime abominable perpétré contre des civils au Yémen. Loin de se repentir du génocide perpétré samedi contre des civils, la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite a ciblé de nouveau le Yémen. L'agence de presse russe Sputnik a informé hier que des frappes aériennes ont été menées par la coalition arabe au Yémen après l'hécatombe. «Ces frappes de la coalition surviennent peu après le raid aérien contre une procession funéraire à Sanaa, qui a fait 213 morts, d'après le dernier bilan. Des dizaines de milliers d'habitants de Sanaa ont protesté dimanche devant le bureau local de l'Onu suite au raid meurtrier», est-il précisé.