Le Parti des travailleurs (PT) a réagi, hier, aux attaques d'Amar Saâdani, président du FLN à l'encontre de hauts responsables. Dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, le secrétariat du bureau politique du Parti des travailleurs s'est dit «profondément indigné par la décadence politique qui atteint son paroxysme». «Ainsi, l'infamie se la dispute à la baltagua, n'épargnant ni l'Etat à travers des insanités et des contre-vérités proférées à l'encontre de hauts responsables ni même notre glorieuse Révolution et ses acteurs, violemment offensés», a noté le PT dans son communiqué. Par ailleurs, le parti a exprimé ses inquiétudes quant à l'impact «désastreux» que peuvent avoir les nouvelles dispositions du projet de la loi de finances 2017 sur les couches populaires. Il indique, dans son communiqué, que la majorité des Algériens est accablée par l'austérité, tandis qu'une minorité parmi les nouveaux riches ne paie même pas ses impôts. Or, ajoute le PT, au lieu de mettre un terme à cette injustice, le projet de LF 2017 confirme la même orientation. Pour appuyer ses propos, le parti indique que les transferts sociaux sont amputés de plus de 200 milliards DA, alors que le budget d'équipement est réduit de plus de 28%. Ce qui entraînera un ralentissement de développement local et national, impactant négativement l'emploi et les services publics. Le PT considère que «la LF2017 pousse le pays vers la récession par le recul, déjà très important de la consommation des ménages». Ce projet «aggrave le fossé entre la majorité des citoyens et les institutions», alerte le PT. La formation politique de Louisa Hanoune évoque, par ailleurs, la cascade d'affaires liées à la corruption. Elle estime que cette gangrène est le produit de la nature du régime obsolète. Pour l'éradiquer, le PT exige une réforme politique profonde, consacrant une véritable indépendance de la justice et la séparation effective entre les pouvoirs. Le parti considère que les agressions brutales contre les travailleurs, la jeunesse et les larges couches populaires dans le cadre de l'austérité meurtrière, ciblant leur pouvoir d'achat, relève de la provocation.