L'Egypte a annoncé hier avoir lancé des appels d'offres pour son approvisionnement en pétrole, après la suspension par le groupe pétrolier saoudien, Aramco, de la livraison de 700 000 tonnes de produits pétroliers. Les autorités égyptiennes doivent rapidement trouver une alternative après la décision surprise d'Aramco, alors que l'Arabie saoudite est jusqu'à présent l'un des principaux soutiens du président égyptien Abdel Fattah Al Sissi. Le gouvernement a lancé «des appels d'offres sur les marchés internationaux pour importer la quantité nécessaire pour octobre», a indiqué le porte-parole du ministère du Pétrole, Hamdy Abdel Aziz. «Nous avons ouvert une ligne de crédit à la banque centrale et nous allons bientôt avoir un accord», a-t-il ajouté. L'Arabie saoudite avait signé, en avril, un accord avec l'Egypte pour la fourniture, sur cinq ans, de 700 000 tonnes de produits pétroliers par mois, pour une valeur globale de plus de 20 milliards de dollars. «La compagnie saoudienne Aramco a informé verbalement la General Petroleum Corporation au début de ce mois qu'elle ne livrerait pas de pétrole en octobre, sans donner de raison», a affirmé Abdel Aziz.