A l'initiative du ministère des Affaires étrangères, le Forum des chefs d'entreprise a accueilli, hier, une vingtaine d'ambassadeurs et conseillers économiques accrédités à Alger. L'objectif de cette rencontre était de faire la promotion du marché algérien et les opportunités d'investissement qu'il recèle. Trois vice-présidents du FCE, en l'occurrence Mehdi Bendimerrad, Ahmed Tibaoui et Brahim Benabdesselam ont présenté des communications sur le rôle et les projets du Forum des chefs d'entreprise, l'environnement des affaires en Algérie et le prochain forum d'affaires africain prévu du 3 au 5 décembre 2016 à Alger. Mettant à profit cette rencontre, les responsables du FCE ont évoqué les principales transformations connues par l'économie algérienne, dominée aujourd'hui par le secteur privé. Mehdi Bendimerrad est revenu sur l'évolution et les chantiers du FCE. Cette organisation patronale qui représente plus de 2500 entreprises privées et publiques ayant un chiffre d'affaires de 30 milliards de dollars ambitionne, selon lui, à soutenir la création de 50 000 entreprises et 3 millions d'emplois par an. Faisant le bilan des actions menées à ce jour, il dira que le FCE a organisé 80 rencontres d'affaires nationales et internationales et dispose de 48 bureaux à l'échelle nationale. De son côté, Ahmed Tibaoui a abordé le plaidoyer du FCE pour le développement économique, en soulignant que les propositions faites aux pouvoirs publics ont été prises globalement en compte et que la concertation reste de mise pour la concrétisation des autres revendications. Le FCE a eu à convaincre, selon cet intervenant, le gouvernement sur l'importance de soutenir la création d'entreprises et la libéralisation du foncier industriel. Le soutien à l'investissement s'est matérialisé par la création de fonds de financement et la révision de textes réglementaires, notamment le code des investissements, a-t-il ajouté. Le vice-président du FCE a rappelé que le forum milite pour la mise en place d'une politique de soutien économique destinée aux champions économiques. L'objectif, selon lui, est de porter la part de l'industrie nationale dans le produit intérieur brut de 5% à 15% dans les prochaines années. En matière d'exportation hors hydrocarbures, le forum juge que le montant de 10 milliards de dollars par an est réalisable, à condition de mettre les moyens et des facilités au profit des opérateurs. «Dans notre pays, on s'est très bien débrouillé pour organiser les opérations d'importation. Il est temps de faire le même travail pour l'exportation», estime-t-il.