Le prix Mohamed-Dib a éclipsé cette année la Journée nationale de la presse, décrétée par le président de la République, et toute l'activité à Tlemcen a été concentrée autour de cet événement littéraire. Après avoir été reportée à deux reprises, la cérémonie de remise du prix Mohamed-Dib a finalement eu lieu à l'occasion de la Journée nationale de la presse, au palais de la culture Abdelkrim-Dali, en présence du ministre de la Culture, des autorités locales, de nombreuses personnalités littéraires et de l'épouse de l'écrivain, Mme Colette Dib. Avant l'annonce des lauréats de ce prix, le ministre de la Culture, dans son allocution inaugurale, a déclaré «l'institutionnalisation de ce prix qui sera, à l'avenir, à la charge de son département, tout comme, entre autres, les prix Assia-Djebbar et Moufdi-Zakaria. «Il sera donné à ce prix lors du centenaire de l'écrivain (1920-2020) une dimension internationale», dit-il, tout en apportant une précision de taille aux organisateurs, en affirmant que «Mohamed Dib n'est pas un auteur mais un écrivain et que son œuvre est universelle». C'est l'écrivain Mohamed Sari, président du jury, qui a annoncé ensuite les résultats de ce prix. Ainsi, le prix en langue nationale a été décerné à Mohamed Salah Garef pour son essai Sisyphe en faux sourire. En tamazight, c'est de l'œuvre Entre ciel et terre (ger igenni ttmurt), d'Ouzlag Louisa, qui est primé et enfin, le prix en langue française a été décerné à Mustapha Bouchareb pour son roman Fetwa. S'agissant de la Journée de la presse, une cérémonie symbolique a été organisée à la radio locale, en présence du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, des autorités locales de la wilaya de Tlemcen et les représentants de la presse nationale et locale. A cette occasion, et s'adressant à la presse, le ministre dira : «Après la dépénalisation du délit de presse, il est attendu des journalistes d'être à la hauteur de leur noble mission car le plafond de la liberté de la presse réside dans le professionnalisme qui n'est limité, à son tour, que par l'éthique et la morale.» Et de souligner que «la presse doit s'imprégner aussi des valeurs nationales et de tout ce qui touche à l'unité nationale et l'intégrité territoriale». Il a appelé la corporation à être «une presse citoyenne au service du développement socioéconomique du pays et à défendre les intérêts suprêmes du pays».