Des courriels d'Hillary qui apparaissent dans un si mauvais moment, la popularité alarmante de Donald Trump… Et si Clinton perdait? Les élites américaines déploient d'énormes efforts pour empêcher ce scénario et influencer l'opinion publique. La bonne vieille carte russe joue parfaitement bien dans les mains de Madeleine Albright. «La Russie intervient dans notre processus électoral», d'après l'ex-secrétaire d'Etat américaine Madeleine Albright. Pour preuve, le flot de courriels révélateurs qui submerge Hillary Clinton et l'étrange conduite de Donald Trump. «Je n'ai jamais vu une telle compréhension mutuelle entre les autorités russes et un candidat à la présidentielle américaine», dénonce Mme Albright. Tout cela a effectivement l'air suspect. Il est grand temps de faire la lumière sur cette sombre affaire. La société américaine doit porter attention non pas au contenu des courriels, mais au fait même de leur publication, appelle Madeleine Albright. D'autant plus que «c'est la Russie qui gére les fuites d'informations», martèle-t-elle. Mais attendez, ce n'est pas le Kremlin qui révèle au monde le contenu plus qu'intéressant des messages de Mme Clinton, mais WikiLeaks. Pour mémoire, l'organisation a été créée en Islande, en 2006, et son fondateur, l'Australien Julian Assange, est réfugié depuis quatre ans à l'ambassade équatorienne en Angleterre. Un mélange géographique, certes, un peu complexe, mais dans lequel la Russie n'a rien à voir. Il faudrait en outre souligner que ce n'est pas non plus la main du Kremlin qui envoyait des documents secrets via la messagerie privée d'Hillary Clinton, mais bien celle de Mme Clinton elle-même. Autre fait qui suscite de l'inquiétude aux yeux de Madeleine Albright : la popularité du candidat républicain Donald Trump. «Trump est ce genre de personnes qui se laissent manipuler, y compris par les Russes», affirme-t-elle. Il serait pourtant intéressant de savoir quel motif pousse le milliardaire à «se plier devant la volonté de la Russie» et surtout sous quelle forme cette manipulation se manifeste. Certes, le républicain a récemment proposé de «s'entendre avec la Russie» et de «combattre ensemble Daech», chose impensable pour les politiques américains, mais Mme Albright semble avoir oublié qu'en mai, ce même Trump proposait d'abattre les avions russes qui oseraient trop s'approcher des avions américains, écrit lune agence de presse russe.