Le CEM Yermèche de Tamassit, inauguré en septembre dernier, présente quelques déficiences, selon l'association des parents d'élèves, comme le manque de gaz de ville pour le chauffage dans les salles de cours alors que nous sommes aux portes de l'hiver. Cet établissement, réalisé en l'espace de six ans, a accusé un énorme retard, alors que son délai de réalisation initial était après deux années de travaux seulement. Cette infrastructure éducative a été réalisée, pour rappel, en lots, par des entrepreneurs privés. C'est ainsi que le 25 septembre dernier s'est faite l'occupation du site, qui a coïncidé avec le début des cours pour le compte de l'exercice 2016/2017. Jusque-là, il n'était pas encore raccordé au gaz de ville. Il s'avérera aussi que les logements de fonction restent toujours inoccupés, puisqu'ils ne sont pas encore raccordés au réseau d'électricité, d'eau et de gaz. Aucune voie d'évacuation d'eau n'est mise en place, et quand les ouvriers professionnels nettoient le deuxième étage en grand, ils doivent suivre les eaux jusqu'au rez-de-chaussée. Un hiver sans chauffage L'entreprise privée chargée du projet de drainage des eaux en provenance de Tamassit vers le site, du côté du stade, a abandonné les travaux pour non-paiement. Même cas pour l'entrepreneur chargé de placer les brûleurs pour le chauffage central qui a abandonné les travaux. C'est ainsi que les salles de cours ne seront pas chauffées pendant l'hiver, à cause des problèmes de la chaufferie qui n'est pas branchée au gaz naturel. En revanche, «on a mis en place une citerne d'une contenance de 800 litres de gasoil, qui reste tout de même suffisante pour un CEM base 4», notera un membre de l'association des parents d'élèves de cet établissement qui compte un effectif de 164 élèves, répartis en neuf divisions, trois de première AM, trois de deuxième AM, deux de troisième AM et une de quatrième AM. Par ailleurs, notre interlocuteur notera que l'association des parents d'élèves a sollicité l'APC afin d'inscrire un projet de raccourci de la route vers l'école afin d'éviter les longs détours aux collégiens qui viennent à pied d'Agraradj, de Tamassit, de Hendou… «On a sollicité l'APC pour réaliser un raccourci à partir du dispensaire vers le CEM puisque ce raccourci demandera seulement 5 minutes de marche», diront des membres de l'association des parents d'élèves. Ce projet qui nécessite un budget de la part de l'APC d'Aghribs est vraiment prioritaire, selon l'association, alors que le chef de daira d'Azeffoun et le P/APC d'Aghribs ont été interpellés à ce sujet lors de l'inauguration du site, selon M Aoudjaout, membre de cette association. On relèvera par ailleurs que le CEM est doté d'un stade synthétique trop exigu et mal conçu alors qu'il ne comprend pas de vestiaires. A retenir aussi l'inexistence d'ateliers pour l'éducation physique sur ce site réalisé pour une enveloppe qui avoisine les 13 milliards de centimes. Le CEM de Tamassit n'est pas la seule structure éducative souffrant de tant de manques. Les exemples sont légion au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou où d'innombrables infrastructures scolaires aussi bien du cycle primaire, moyen que secondaire souffrent de multiples manques. Ceci se répercute négativement sur le rendement pédagogique des élèves.