Rien ne va plus à la SNVI. Les travailleurs de l'ensemble des unités de production, au nombre de 5000, ont observé, hier, un arrêt de travail. La cause de ce débrayage est le retard accusé dans le paiement du dernier salaire qui devait se faire avant le 26 du mois d'octobre. Selon des sources syndicales, la direction générale n'a pas pris en compte le malaise qui s'est installé dans ce groupe et ne se soucie point des revendications des salariés, à telle enseigne que le versement de la paie ne s'est pas fait dans les délais pour ceux ayant un compte courant postal (CCP). «Nous avons appris que les travailleurs d'Algérie Poste vont déclencher une grève générale à partir de demain. Cela veut dire que nous n'allons pas toucher notre paie ces jours-ci. C'est inacceptable et inadmissible. On ne pourra pas assurer le service dans ces conditions», affirme-t-on au sein de ce groupe industriel qui vit ces derniers jours une grave crise sans que cela préoccupe les pouvoirs publics et la direction générale. Les grévistes de la SNVI tiennent à dénoncer une situation de léthargie dans laquelle se débat l'ensemble des filiales du groupe. «C'est le ras-le-bol, le népotisme et le clientélisme qui règnent au sein de notre société», dénoncent-ils. L'impuissance du syndicat du groupe est la cause de ce marasme, d'autant plus que le SG n'a pas assisté hier à ce débrayage, en raison de son déplacement «injustifié» à l'intérieur du pays pour assister à l'installation d'une section syndicale à Annaba. Les travailleurs de la SNVI ne comptent pas baisser les bras et se disent prêts à maintenir ce débrayage ouvert jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. Il y a quelques jours, un sit-in a été observé pour dénoncer la suppression de la retraite anticipée et proportionnelle. Les employés de l'entreprise ont tenu aussi à dénoncer, entre autres, la situation économique jugée catastrophique et statique du groupe, le manque de visibilité dans la concrétisation des projets de partenariats et le non-respect des engagements contenus dans les procès verbaux de réunion entre la direction générale et le syndicat du groupe en date du 27 juillet 2016. Il a été demandé aux dirigeants de mettre en place les mécanismes nécessaires pour trouver les solutions adéquates aux problèmes qui empêchent la reprise de la production. En ce 1er novembre, marquant la célébration du 62e anniversaire du déclenchement de la Révolution contre le colonialisme, les travailleurs se disent toujours solidaires et unis pour défendre leur outil de travail. L'action syndicale va s'intensifier, précise-t-on, les prochains jours, si la direction générale demeure sur sa position de rejet des revendications exprimées par la base.