Le secteur des finances risque d'être perturbé de nouveau. Ce mouvement se veut une opportunité pour dénoncer l'attitude passive du département de Hadji Baba Ammi à l'égard de leur plate-forme de revendications qui lui avait été soumise en mars dernier. Après six mois de trêve, les travailleurs du secteur des finances reviennent à la charge en comptant organiser, le 30 du mois en cours, un rassemblement devant le siège du ministère des Finances. «Nous sommes contraints de retourner à la protestation ; la tutelle ne nous a pas laissé le choix» a affirmé hier Nacer Laslaa, président de la Fédération représentant cette corporation (Fntf) relevant du Syndicat national du personnel de l'administration publique (Snapap), ajoutant que «le ministère nous a tourné le dos et poursuit sa politique de fuite en avant». Néanmoins, notre interlocuteur n'écarte pas d'autres actions de protestation, comme le recours à une nouvelle grève, si la tutelle campe sur sa position. M. Laslaa a précisé que la décision de renouer avec la protestation a été prise jeudi dernier à l'unanimité lors de la réunion de sa formation syndicale après avoir reçu le feu vert de la part du Snapap. «Nous avons lancé un préavis pour prévenir la tutelle que nous sommes outrés quant à la situation qui prévaut dans le secteur». La porte du dialogue entre les deux protagonistes semble fermée. «Il (ministère), nous a promis, juste après notre grève de trois jours, observée les 22, 23 et 24 mai dernier, de nous convoquer pour examiner nos doléances, sans suite», fustige le président du Fntf dont les adhérents font partie de plusieurs services, entre autres les Impôts, Domaines, Cadastre, contrôle et budget, ex-Dpat. Les 45 000 employés que comprend la corporation réclament, entre autres, la révision de certaines dispositions de leur statut particulier et le système indemnitaire, leur droit à l'évolution de carrière ainsi que l'octroi de gratifications dont les primes de rendement et de souveraineté, en sus de l'application de la note du Premier ministre portant sur le départ à la retraite pour tout employé atteignant les 60 ans. Les concernés insistent aussi sur l'exonération de l'impôt pour les travailleurs ayant un salaire équivalent ou inférieur au Snmg, qui est fixé à 18 000 DA. Mais il reste que la revendication prioritaire, selon M. Laslaa, qui est la mise en place de la commission mixte dont la mission, est d'examiner leur plate-forme.